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Jukebox Motel - T2 : Vies et morts de Robert Fury

couverture de l'album Vies et morts de Robert Fury

Série : Jukebox MotelTome : 2/2Éditeur : Bamboo

Scénario : Marie Duvoisin, Tom Graffin

Collection : Grand Angle

Prix : 15.90€

  • ZOO
    note Zoo4.5

    Scénario

    4.5

    Dessin

    4.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
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Le synopsis de l'album Vies et morts de Robert Fury

Où les hommes renaissent au monde. Où les femmes reviennent toujours. Où les lumières se voilent. Pour mieux rayonner ensuite. 1965. Thomas James Shaper, jeune peintre underground, connaît un succès immédiat à New York. Il gagne subitement beaucoup d'argent sans trop comprendre pourquoi. Déstabilisé par cette fortune soudaine, il quitte la grosse pomme pour la Californie. Dans un bar, il rencontre Johnny Cash. La légende de la country music est en pleine remise en question. Entre le chanteur au sommet de sa gloire, mais noyé dans ses états d'âme, et le jeune peintre, la conversation s'engage. Le musicien confie alors à Thomas qu'il n'aspire qu'à une chose : rejoindre le Jukebox Motel, seul endroit où il pourrait enfin trouver la paix intérieure. A l'issue de cette discussion, Thomas se met immédiatement en quête de ce " diable d'endroit ".


La critique ZOO sur l'album Vies et morts de Robert Fury

2nd tome d’un diptyque à l’ambiance envoûtante, où Thomas cherche sa place dans la société américaine de la fin des années 60, en tant que peintre et en tant qu’homme. Une histoire qui fait du bien, au dessin subtil. Avec Johnny Cash en prime.

Robert Fury n’existe pas. C’est le nom qu’a donné un acheteur d’art imposant, Big Man, à un jeune artiste, Thomas Shaper, pour mieux contrôler sa création. Depuis, Thomas se sent prisonnier des commandes que lui passe Big Man et s’est réfugié aux fins fonds de la Californie, laissant à New-York sa compagne Joan. Il vit dans une masure où vient parfois le voir Johnny Cash. Joan finit par le rejoindre pour quelque temps avec leur bébé, mais sa vie professionnelle reste à NYC. Thomas doit se libérer définitivement du joug de Big Man. Et se guérir des vapeurs toxiques qu’il a inhalées en peignant. Va-t-il trouver une harmonie aussi bien intérieure que familiale ?

Cette adaptation du roman de Tom Graffin par ses propres soins apporte une réponse à la question de la valeur ajoutée que donne une BD versus un livre déjà existant. Au vu du travail de Marie Duvoisin, cette valeur semble indéniable. Son dessin tout en subtilité donne une dimension particulière au récit. Elle accompagne les mots de Graffin sans redondance, prolongeant le sens, apportant un plaisir supplémentaire à notre regard de lecteur. Quant aux couleurs choisies par la dessinatrice, elles sont d’une grande délicatesse.

Jukebox Motel T.2 - Vies et morts de Robert Fury

Jukebox Motel T.2 - Vies et morts de Robert Fury
© Grand Angle, 2022

Bien difficile de raconter l’interprétation des ressorts de l’histoire. Une part de non-dit ainsi que les zones d’ombre font partie du charme de ce diptyque. C’est de la feel good BD, sans être simpliste. Il y a du fond.

Verra-t-on un scénario original de Tom Graffin destiné directement à la Bande Dessinée ? Ce serait une bonne chose, et pas seulement parce que cet écrivain a du talent : la BD ne doit pas être un marché de déclinaison de romans (même si cela a un côté sécurisant pour les éditeurs d’adapter en BD des best-sellers) mais rester un genre à part entière.

En tout cas, lisez Vies et morts de Robert Fury, et vous sourirez, même après avoir refermé l’ouvrage.

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