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Swan - T3 : Le déjeuner sur l'herbe

couverture de l'album Le déjeuner sur l'herbe

Série : SwanTome : 3/3Éditeur : Gallimard

Scénario : NéjibDessin : Néjib

Collection : Bandes dessinées hors collecti

Genres : Historique

Prix : 22.90€

  • ZOO
    note Zoo5.0

    Scénario

    5.0

    Dessin

    3.5
  • Lecteurs
    note lecteurs
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La critique ZOO sur l'album Le déjeuner sur l'herbe

Alors que les Impressionnistes s’apprêtent à révolutionner le monde des Arts, Swan se déguise en homme pour accomplir sa passion : devenir peintre. Néjib nous immerge dans un univers riche et fort bien conté. Une réussite.

Merci à Néjib pour ce récit passionnant ! Swan et Scottie Manderley sont les enfants d'un riche veuf américain, artiste frustré mais homme d'affaires accompli. Venus à Paris dans les années 1860 pour devenir artistes, les jeunes gens connaissent des fortunes diverses : la première se travestit en homme pour être acceptée en tant qu'étudiant dans un milieu exclusivement masculin et se révèle être un peintre prometteur, sélectionnée pour le Prix de Rome, alors que son frère échoue et part s'installer à la campagne avec son amant, sans renoncer à son art.

Ce tome 3 voit leur père débarquer des USA avec la ferme intention de mettre de l'ordre dans sa famille. Néjib excelle à dénouer les fils de cette triple intrigue : la volonté de réussite d'une femme dans une société qui ne l'accepte pas (encore), la relation d'un père avec ses enfants sur lesquels il projette ses propres ambitions déçues (un classique) et l'Histoire balbutiante de l'impressionnisme. Car les personnages secondaires sont des célébrités telles que Degas le cousin des Manderley, Manet, Corot, Renoir, Sisley ou Berthe Morisot. On croise aussi Baudelaire. Cette fresque nous permet d'appréhender les enjeux artistiques d'alors, de comprendre la peinture qui a pignon sur rue et celle qui est rejetée, donnant bientôt naissance au Salon des refusés.

Swan T.3 : Le déjeuner sur l'herbe

© Gallimard, 2023

Le dessin, dans l'esprit de celui des publications de l’éditeur L’Association, va à l'essentiel et propose des solutions graphiques parfois vraiment esthétiques, par exemple en jouant avec le noir et blanc. Et avec une étonnante économie de moyens, Néjib rend troublant le regard de Victorine, modèle que tous les peintres de Paris s’arrachent.

Ce tome clôt une trilogie mais peut être lu et apprécié indépendamment des deux premiers. Simplement, sa lecture ne donne qu'une envie : celle de se ruer sur les autres volumes pour prolonger le plaisir de cette excellente histoire.

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