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Celle qui fit le bonheur des insectes

couverture de l'album Celle qui fit le bonheur des insectes

Éditeur : Daniel Maghen

Scénario : ZidrouDessin : Paul Salomone

Collection : Label 619

Genres : Aventure, Fantastique

Prix : 19.50€

  • ZOO
    note Zoo4.0

    Scénario

    3.0

    Dessin

    5.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
    0 critique

La critique ZOO sur l'album Celle qui fit le bonheur des insectes

Dans un royaume indien autrefois, une belle histoire aux accents de conte oriental, sublimée par le dessin de Paul Salomone. Le scénario de Zidrou aurait gagné à avoir plusieurs niveaux de lecture, mais cela reste du joli travail.

Parlons d’abord du dessin. C’est par lui qu’on est attiré, en découvrant la couverture. Et c’est lui qu’on garde en mémoire une fois l’ouvrage refermé. Le dessin ET les couleurs. Paul Salomone fait briller de mille facettes chacune des quelque 80 pages du récit : élégance, exotisme, chatoyance, beauté... Du travail d’orfèvre, fait pour être admiré. Tout en lisant l’histoire. Puis en reprenant l’album et en s’arrêtant sur telle ou telle page, au gré de ses envies.

Exemple parmi d’autres concernant la représentation des protagonistes du conte, le traitement graphique de Shikara (presque Shakira !), la reine, est intéressant. Belle quand elle est empreinte d’amour et de sagesse, elle devient peu à peu plus terne puis presque repoussante quand elle sombre dans la folie. En toile de fond, les décors, travaillés et enchanteurs, nous sautent parfois aux yeux pour nous entraîner avec plaisir dans ce royaume indien fantasmé.

Celle qui fit le bonheur des insectes

Celle qui fit le bonheur des insectes
©Daniel Maghen, 2022

Le scénario de Zidrou s’apparente à celui d’un conte qu’on pourrait de prime abord supposer destiné aux enfants, puisqu’il reste souvent au premier degré. Les scènes érotiques laissent toutefois conclure que ce n’est pas pour les plus jeunes. Par ailleurs, même si le récit peut se faire cruel, il manque peut-être un peu de relief, de tiroirs à ouvrir, de faux-semblants à explorer, de métaphores à décoder.

Malgré le titre, nous ne verrons pas les conséquences néfastes de la prolifération d’insectes dans un royaume sans oiseaux. Cette voie n’a pas été retenue par le scénariste, qui a préféré rester centré sur les interactions entre humains. Zidrou ne nous épargne pas en drames, tout au long du récit. Et bien évidemment la reine va s’opposer à l’amour de sa fille pour un homme du peuple.

Cependant, ne nous méprenons pas, il s’agit malgré tout d’une belle histoire. Sur le deuil, l’espoir, le choix d’aimer... Laissez-vous porter par sa mélopée joliment dessinée.


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