ZOO

Indians ! - T1 : L'ombre noire de l'homme blanc

Le synopsis de l'album L'ombre noire de l'homme blanc

Les plus grands auteurs de BD Western réunis autour d'une histoire commune. Celle du peuple indien. Le grand chef Shawnee Tecumseh dit un jour : " Vendre la terre ? Et pourquoi pas vendre l'air, les nuages et la grande mer ? Est-ce que le Grand Esprit ne les a pas créés pour que tous ses enfants en profitent ? " Lorsque Christophe Colomb pose le pied sur une île des Bahamas, on estime à plus de 840 000 la population indienne en Amérique du nord. Quatre siècles plus tard, on ne recense plus que 243 000 survivants parqués dans les réserves du gouvernement américain. En 1823, la cour suprême des Etats-Unis d'Amérique déclare : " Le droit de conquête s'acquiert et se maintient par la force. " Tout est dit... Entre 1778 et 1871, plus de 370 traités sont signés avec les tribus indiennes, puis bafoués, trahis par le gouvernement américain.


Histoire en quinze leçons

Un an après l’aventure collective de Go West, Young man, Tiburce Oger revient à la charge avec ce volume consacré cette fois aux Indiens et leur lent déclin face à l’imposante hégémonie blanche…

15 Chapitres, un prologue et un épilogue, la recette a déjà très bien fonctionné l’année dernière et pour cet album, Tiburce Oger s’est à nouveau entouré d’amateurs de western, tel que Paul Gastine, Dominique Bertail, Hugues Labiano, Mathieu Lauffray, Felix Meynet, Jef, Benjamin Blasco-Martinez, Corentin Rouge, Christian Rossi, Dimitri Armand, Michel Blanc-Dumont, Derib, Ronan Toulhoat, Laurent Astier, Laurent Hirn et Emmanuel Bazin. Les générations se croisent autour de cette mosaïque historique qui revisite la conquête de l’Ouest sous l’angle des Amerindiens, de ceux qui ont progressivement du abandonner leurs terres, leurs traditions, subissant une colonisation brutale qui va petit à petit les ronger profondément.

Indians ! T.01

Indians ! T.01
© Bamboo, 2022


« Les Indiens d’Amérique »

Toutefois, dans ce récit multiple, il n’est pas uniquement question de combats entre colons et natifs. Tiburce Oger s’intéresse à la complexité de cette culture, au grand nombre de peuples très divers qui s’opposent déjà entre eux, préférant se différencier selon leur ethnie ou leur nom de tribu. Ils se métissent, peinent à se rassembler pour combattre les blancs et finissent par crédulité par signer des traités qui les dépossèdent de leurs biens. Il n’y a pas de jugement, juste un récit passionnant qui observe, qui contextualise doucement.

Une œuvre subtile et touchante

Une nouvelle fois, chaque chapitre est une étape d’un long récit qui se réfère à ce qui précède par un détail, un enfant devenu adulte, un objet qui se transmet… On perd peut-être le fil conducteur au gré des histoires, mais on se laisse emporter par la force de l’écriture qui s’adapte aux dessins, aux ambiances. Chaque artiste inscrivant sa personnalité, ses ambiances propres à cette œuvre collective dans laquelle nous plongeons, émus par ces destins meurtris, éblouis par ces planches magnifiques, bouleversés par la profondeur de ce brillant hommage.

Un album qui nous interpelle, mêlant intelligemment le souffle d’une captivante aventure humaine et l’intensité d’un message universel sur la nature de l’homme.


Les 7 actualités autour de l'album L'ombre noire de l'homme blanc

Toutes les actualités
Haut de page

Commentez et critiquez

1200 caractères restants