Yann Damezin met avec brio en alexandrins et en images un célèbre conte moyen-oriental du VIIe siècle racontant l’histoire tragique des amoureux malheureux Qaïs et Leïli. Hypnotisant.
Qaïs, poète beau comme un dieu, et Leïli, femme ardente aux prunelles ensorcelantes, sont amoureux. Leur passion prend vie dans les vers et les soupirs de Qaïs. Tant et si bien qu’on le surnomme vite le Majnoun, le fou amoureux. Mais son père et celui de Leïli ne goûtent pas à l’ivresse de l’idylle : ce sont eux qui ont le pouvoir de les marier ou non. Face à l’hostilité des familles, Qaïs part dans le désert. Il souhaite y mourir d’amour. Leïli ne l’a pourtant pas oublié…
POUR LE FOU QUI SE PERD
Majnoun et Leïli est un des contes d’Orient les plus célèbres. Yann Damezin y rend un magnifique hommage en réécrivant le texte en vers et en le parant d’enluminures, véritables bijoux de papier. Mêlant l’iconographie persane médiévale, son style et des inspirations picturaleshaïtiennes, il nous transporte dans le monde du conte. Ses frises, sa végétation, ses tenues et costumes…

Majnoun et Leïli, Chants d'outre-tombe
©La Boîte à Bulles, 2022
Toutes les cases sont aussi précieuses que des laques peintes chinoises. Les dessins se font poèmes pour accompagner les alexandrins, véritables étendues d’ébènes striées d’astres d’or et de couleurs flamboyantes. De gouaches et d’encres, les grands aplats de couleurs fourmillent de créatures, de symboles et de fleurs.
Majnoun et Leïli, chants d’outre-tombe est plus qu’une ode aux amants éprouvés, victimes et coupables d’un amour incandescent surhumain, c’est une ode aux contes orientaux et à la poésie perso-arabe.