En 1999, afin de réhabiliter la JSA, son plus ancien groupe de héros, DC Confie à James Robinson, à qui l’on doit déjà l'excellent Golden Age et qui s'occupe de Starman, le soin de gérer l'évènement.
On revient en 1945, les membres de la JSA (Justice Society of America) sont confrontée à l’ennemi du moment, le mystérieux Stalker qui annonce l'apocalypse à grand renfort d’explosions et de poings dans le nez. Après avoir mis au tapis chaque héros, il envoie sept émissaires qu’il a dotés de pouvoirs, aux quatre coins de la planète, afin qu’ils commencent à mettre en marche son grand plan de destruction. Pour être plus efficace, la JSA se scinde en plusieurs équipes pour neutraliser chacune de ces menaces avant l’affrontement final.
L'idée consiste à remettre à jour les premiers membres de l'équipe, à réintroduire le lien avec le passé, avant, enfin, de proposer, à la suite de la mort de Wesley Dodd, l’un des membres fondateurs de la première version, une nouvelle incarnation de la JSA, constituée des héritiers de la première monture. C'était ainsi l'occasion d’insister sur cette notion historique de la première équipe qui précédait la célèbre JLA, tout en modernisant le concept.
© Urban Comics, 2023
Chronicles, la collection de l’audace
Contre toute attente, les Batman Chronicles ont finalement trouvé leur public, démontrant qu’une collection anthologique, à prix très abordable, pouvait potentiellement fonctionner. Le pari, dorénavant, est de voir si la formule peut avoir le même succès avec d’autres personnages. Donc, avant de voir arriver les versions Superman et Flash, Urban tente de surfer sur la vague JSA que l’on a pu voir dans le film consacré à Black Adams et qui a actuellement droit à une nouvelle mini-série par Geoff Johns, chez DC (donc potentiellement peut-être prochainement chez Urban Comics aussi, à voir). On a ainsi droit à ce premier volume qui commence en 1999, avec les one shot constituant l’évènement "The Justice Society Returns", géré par James Robinson, alors connu pour son amour des vieux personnages DC et sa connaissance encyclopédique de cet univers.
Ce volume est important pour deux raisons principales. Avant tout, il met en avant une démarche forte de DC qui voyait à ce moment-là le public s’intéresser davantage à ces vieux personnages tombés quelques peu en désuétude depuis quelques années, mais ranimés occasionnellement, notamment par Robinson ou Johns, dans des séries comme Starman, Hourman ou même Stars and S.T.R.I.P.E.
Pour Urban Comics, c’est aussi le moyen de varier son catalogue en creusant des pistes moins évidentes que ses grosses licences habituelles. La démarche mérite d'être soutenue, car ce run débuté par Robinson et Goyer, puis Johns ensuite est l’une des plus belles surprises du moment, jouant très habilement avec le passé et le présent, tout en développant des caractérisations assez fouillées.
Une initiative intéressante qui démontre combien Urban peut continuer à explorer des solutions éditoriales qui font leurs preuves. On a pu s’en rendre compte avec les titres Nomad et maintenant avec ces Chronicles. Croisons les doigts pour que le lecteur soit là-aussi au rendez-vous. Une belle alternative aux gros pavés de Panini qui continuent de coûter extrêmement cher.