Kamisama School - T1

Imaginé par l’autrice des Carnets de l’Apothicaire, Kamisama School nous propulse dans une académie pour dieux en devenir dans le Japon contemporain. La jeune Nagi, alors qu’elle semble dépourvue de pouvoirs, doit y faire ses preuves…

Les himiko ont des pouvoirs magiques. Craints par le passé, ils ont désormais une place importante dans la société japonaise : après avoir été diplômés d’une école pour dieux, ils deviennent des divinités, des kami, et dirigent un des nombreux sanctuaires de l’archipel nippon. Dans la famille de Nagi, depuis la mort de sa grand-mère, personne n’a repris la direction du temple familial. Son frère jumeau, bien qu’himiko, s’y refuse, reclus dans sa chambre. Nagi voit le sanctuaire tomber en ruine… Un jour, elle est repérée par un Dieu alors qu’elle sauve un enfant d’un mystérieux ravisseur. La divinité l’inscrit à l’académie des kami. La jeune femme, apparemment dépourvue de pouvoirs, va-t-elle découvrir un potentiel caché ? Sera-t-elle à la hauteur des autres élèves ?

Tu es un sorcier, Harry

Façon X-Men, dans Kamisama School, de jeunes japonais apprennent à contrôler leur pouvoir pour devenir des divinités. Le thème du manga est déjà vu et revu en fiction : celui de l’héroïne dépourvue de pouvoirs qui manque de confiance en elle, mais qui est volontaire et, peut-être, bien plus puissante qu’il n’y paraît. Pourtant, les personnages secondaires attachants, l’humour et les scènes d’action apportent du corps à cette série, dont 5 volumes sont déjà parus au Japon.

© KAMISAMA GAKKO NO OCHIKOBORE, Natsu Hyuuga 2022, Modomu Akagawara 2022 / HAKUSENSHA, INC.

Publié sous forme de roman et imaginé par Natsu Hyuuga, scénariste des Carnets de l’Apothicaire, Kamisama School est adapté en manga par Modomu Akagawara. Les deux autrices ont travaillé de front sur le manga et le roman. Kamisama School est l’occasion de découvrir le travail de Natsu Hyuuga sous un angle nouveau : celui du shojo.

Shojo sauce shinto

Connue pour ses romances fantastiques (Anitomo, Love Me Ponpoko !), Modomu Akagawara maîtrise parfaitement les codes du shojo parsemé de surnaturel et de scènes d’action. Son trait expressif se met au service de l’humour très présent dans le manga (mention spéciale pour Takeru sous sa forme de peluche).

Ce premier tome mêle culture religieuse et vie lycéenne. Bien que léger, le manga aborde des thèmes sensibles, comme la phobie sociale, la pression des pairs, la stigmatisation de la différence… L’intrigue principale met du temps à se mettre en place. Mais, la romance n’est, pour une fois, pas le thème central. Plusieurs fils narratifs s’annoncent prometteurs. Quel accident a causé la mort de la grand-mère de Nagi ? Le ravisseur d’enfants manipulateur d’esprit reviendra-t-il ? Nagi pourra-t-elle devenir une déesse ? Se rapprochera-t-elle du beau kami qui l’a inscrite à l’académie ? À suivre donc.

Article publié dans ZOO Manga N°9 Juillet-Août 2023