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Au Nom du fils - Dans l'enfer de la prison de San Pedro

couverture de l'album Au Nom du fils  - Dans l'enfer de la prison de San Pedro

Éditeur : Rue de Sèvres

Auteur : Coloriste : Eric Le Pape

Collection : Bandes dessinées ado-adulte

Prix : 20.00€

  • ZOO
    note Zoo5.0

    Scénario

    5.0

    Dessin

    5.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
    0 critique

Le synopsis de l'album Au Nom du fils - Dans l'enfer de la prison de San Pedro

Paris, de nos jours. Au chômage et divorcé, Stéphane mène une vie solitaire et morose. Un soir comme un autre, il reçoit un appel téléphonique en provenance de la Bolivie : son fils Max, avec qui le lien est rompu depuis des années, serait décédé dans la prison de San Pedro, unique en son genre car autogérée par les détenus. Honteux d'avoir été un père absent, Stéphane décide de "bazarder" sa dérive quotidienne et de partir pour la Paz afin d'élucider les mystères qui entourent la mort de son fils. Sur place, il parvient à se faire incarcérer pour pouvoir mener son enquête, quitte à y laisser sa peau... Dans cette prison qui ressemble bien à l'enfer sur Terre, Stéphane fera tout pour découvrir la vérité, dans l'espoir d'y trouver par la même occasion sa propre rédemption.


La critique ZOO sur l'album Au Nom du fils - Dans l'enfer de la prison de San Pedro

Stéphane décide de se faire incarcérer dans une prison bolivienne pour percer le mystère de la mort de son fils, Max. Pour cela, il est prêt à tout. Même à ce qu'il n'attendait plus depuis longtemps : tomber amoureux. Au nom du fils, dans l'enfer de la prison de San Pedro, est une réussite de bout en bout. Aussi bien dans le récit que le dessin. A lire d'urgence.

C'est, au nom de son fils Max, tué dans la prison de San Pedro en Bolivie que Stéphane, ancien VRP médical au chômage et divorcé, décide à son tour de plonger dans l'enfer des geôles sud-américaines. Son objectif : éclaircir l'épais mystère qui entoure la disparition du fiston. Et pour cela, Stéphane est prêt à tout. Avec l'aide du journaliste qui l'a contacté après le décès de Max, Stéphane devient Esteban et commet un faux braquage. Il prend sept ans. Mais très vite, il devient le bras droit d'un président corrompu qui veut se faire réélire. Et tombe amoureux. Bref, le « séjour » en Bolivie, déjà compliqué sur le papier, est loin de se passer comme prévu.

Au nom du fils

Au nom du fils © Rue de Sèvres, 2023

Pauline et Jean-Blaise Djian signent un scénario au cordeau qui fait de cette nouveauté de rentrée un des meilleurs titres qui viennent d'atterrir sur les étagères des libraires. Il y a tout : l'émotion, la finesse, le suspense, l'amour paternel, la filiation, le danger, l'épouvante de l'univers carcéral, qui plus est latino. La lecture est avide, la construction du récit époustouflante, la narration bien articulée et le dénouement très réussi.

Côté dessin, Au nom du fils est une prouesse de Sébastien Corbet. D'abord parce qu'il campe avec justesse et réussite un contexte, un décor et des personnages très fouillés. Ensuite parce que son coup de crayon sied parfaitement à l'ambiance moite, inquiétante et pétrie d'humanité de l'histoire. Enfin, parce qu'il apporte un soin particulier au traitement graphique de l'histoire d'amour naissante d'Esteban : dans la douceur et la délicatesse.

Au nom du fils est une sacrée bande dessinée. De celles qui vous laissent pantois après l'avoir refermée. De ces titres qui interrogent et donnent du grain à moudre. Une bande dessinée nécessaire, à découvrir d'urgence.


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Commentaire et critiques (1)

C'est San Pedro qui est véritablement au cœur de l'histoire imaginée par Jean-Blaise Djian et sa fille Pauline Miltdjian. Cette prison qui existe réellement est autogérée par ses détenus, la police se contentant d'en contrôler les accès. Une ville dans la ville. L'ambiance est particulièrement réussie, aussi bien par le scénario dense qui court sur plus de 130 pages (avec quelques raccourcis) que par le dessin de Sébastien Corbet. On s'attache volontiers aux personnages avec qui Stéphane noue une relation, surtout un gamin des rues et la sœur du chef de quartier. Le dessinateur a clairement travaillé la caractérisation des protagonistes, les rendant tangibles. Et ses couleurs, faites avec Eric Le Pape sont au diapason. La fin de ce récit copieux est pourtant un tantinet rapide. Peut-être parce qu'on aurait juste aimé passer plus de temps dans cette prison pour mieux en explorer les arcanes. Au-delà de la rédemption de Stéphane, il y a en effet matière à une série centrée sur San Pedro avec à chaque fois des personnages différents. Message passé, amis auteurs ? Nous espérons avoir de vos nouvelles par ce biais !

Le 07/10/2023 à 21h28