ZOO
couverture de l'album

Série : Le nom de la roseTome : 1/1Éditeur : Glénat BD

Auteur : Auteur adapté : Coloriste : Simona ManaraTraducteur : Jean-Noël Schifano

Collection : 24x32

Genres : Historique

Prix : 17.50€

  • ZOO
    note Zoo4.0

    Scénario

    4.0

    Dessin

    4.0
  • Lecteurs
    note lecteurs4.3
    2 notes pour 0 critique

Le synopsis de l'album

Quand le maître italien du Neuvième art revisite le chef-d'oeuvre d'Umberto Eco. En l'an 1327, dans une abbaye bénédictine du nord de l'Italie, plusieurs moines sont retrouvés morts. Pour mettre un terme à ces inquiétantes disparitions avant l'arrivée d'une importante délégation de l'Eglise, le frère Guillaume de Baskerville tente de lever le voile sur ce mystère qui attise toutes les superstitions. Assisté par son jeune secrétaire Adso de Melk, il va progressivement percer à jour les troubles secrets de la congrégation, et se heurter à la ferme interdiction d'approcher la bibliothèque de l'édifice. Pourtant, Baskerville en est persuadé, quelque chose se trame entre ses murs. Et bientôt, à la demande du pape, l'inquisiteur Bernardo Gui se rend à son tour au monastère et s'immisce dans l'enquête. Les morts s'accumulent et la foi n'est d'aucun secours... Evénement ! Milo Manara s'attelle à l'adaptation en deux tomes du chef d'oeuvre d'Umberto Eco, vendu à...

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Manara paye son écot au nom de la rose

Surprise, Manara revient avec une adaptation en deux volumes du Nom de la rose d’Umberto Eco. Le maître de l’érotisme en BD y a trouvé des thèmes qui lui sont chers.

Avec Milo Manara, la sensualité n’est jamais très loin. À première vue, on pourrait penser que le choix d’adapter Le Nom de la rose, écrit par Umberto Eco en 1980, tient dans le goût du dessinateur italien pour les polars médiévaux. L’intrigue se déroule en effet au début du XIVe siècle, dans une abbaye perdue dans un massif alpin, où sept moines sont retrouvés morts les uns après les autres. L’ex-inquisiteur Guillaume de Baskerville, arrivé sur les lieux après le premier décès est requis par l’abbé pour enquêter sur ce qui ressemble fort à sept meurtres. En lisant la bande dessinée de Manara, dont les dialogues et récitatifs sont mot pour mot ceux du livre, on comprend vite ce qui l’a attiré dans l’ouvrage. Plus que l’adaptation cinématographique de Jean-Jacques Annaud de 1986, il met l’accent sur la luxure, dans laquelle baigne l’abbaye. Le voeu d’abstinence impossible à respecter, la présence d’une jeune paysanne qui offre ses faveurs à un moine, les dessins licencieux dans les marges des livres copiés sont du pain béni pour le dessinateur.

Au nom de la rose, T.1

Au nom de la rose, T.1 © Glénat, 2023

Des thématiques toujours actuelles

Graphiquement, Le Nom de la rose de Manara tient toutes ses promesses. Toutefois, on reste un peu sur sa faim quant à l’apport de la BD par rapport au film. Certes, Sean Connery est remplacé par un Marlon Brando dans la force de l’âge. Mais le reste de la partie visuelle rappelle l’adaptation d’Annaud, en peut-être un peu moins sombre. Les couleurs sont d’ailleurs ici à souligner. Adoubé par la famille d’Umberto Eco, Milo Manara a eu les coudées franches pour mettre en valeur les problématiques qui le marquent : la censure, les contradictions et les excès du clergé, un livre sur les livres. Les lecteurs qui ne connaissent ni le livre originel ni le film découvriront un huis-clôt en montagne palpitant et érudit. Les autres se raccrocheront aux nombreuses et belles planches inspirées par les gravures d’époque, à la pleine page sur le tympan de l’église abbatiale et au jeu sur les marginalia.

Article publié dans le Mag ZOO N°94 Septembre-Octobre 2023

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