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Vingt décembre - Chroniques de l'abolition

couverture de l'album Vingt décembre  - Chroniques de l'abolition

Éditeur : Dargaud

Auteur :

Genres : Historique

Prix : 21.50€

  • ZOO
    note Zoo4.0

    Scénario

    4.0

    Dessin

    4.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
    0 critique

Le synopsis de l'album Vingt décembre - Chroniques de l'abolition

Edmond Albius est un jeune esclave génial : il a découvert le procédé de fécondation de la vanille, et son propriétaire exploite ce savoir-faire qui le rend riche sur l'île Bourbon. Mais voici que l'Histoire frémit en cette année 1848, on entend qu'en France, il y aurait une révolution, et sur l'île Maurice voisine, ils auraient libéré tous les noirs. Et si l'abolition de l'esclavage était sur le point d'arriver sur l'île de La Réunion ? Très documenté, ce récit romanesque relève à la fois de la chronique de l'époque (relaté du strict point de vue des esclaves et des affranchis) et de l'histoire d'amour, à un moment où l'histoire bascule.


La critique ZOO sur l'album Vingt décembre - Chroniques de l'abolition

La découverte de la technique de fécondation de la gousse de vanille par un jeune esclave et la fin de l’esclavage sur l’île Bourbon qui devient l’île de la Réunion donnent lieu à un récit à hauteur d’homme, touchant, nuancé.

Téhem a vécu sur l’île de La Réunion, Appollo y vit encore. Et ils y ont été six mois en résidence artistique afin de préparer ce livre. Edmond est un jeune esclave orphelin d’origine mozambicaine qui a vraiment existé. Nous faisons sa connaissance alors qu’il enseigne la technique de fécondation artificielle de la vanille à son Maître, Bellier-Beaumont. Si ce dernier démontre une réelle affection pour Edmond, il ne l’affranchira pas, bien que la découverte du garçon lui ait permis de s’enrichir en développant la production de vanille.

L’Histoire n’aura finalement retenu que peu de choses d’Edmond, ce qui laisse la place au roman. C’est sans doute une bonne chose pour la qualité du récit qui peut ainsi éviter la sécheresse de la rigueur historique. Appollo fait du jeune Edmond un garçon rêveur, un peu vantard et épris de Marianne, une jeune créole qui a la tête sur les épaules. Malgré sa découverte, Edmond subira sa vie plutôt qu’il la vivra.

Vingt décembre

Vingt décembre © Dargaud

Le tout est porté par le dessin bien agréable de Téhem, ici plus réaliste que dans sa série Zap Collège. On apprécie les apartés sur Potémont et Roussin qui publient La Lanterne Magique, journal insulaire s’inspirant de Rodolphe Töpffer et présentant de manière humoristique une suite de dessins commentés sur la vie de l’île, presque une BD dans la BD.

Le 20 décembre est le jour de l’abolition de l’esclavage sur l’île, en 1848. Outre Edmond, l’histoire nous présente une galerie de personnages fictifs qui représentent la diversité des habitants et qui donnent de la saveur à l’ouvrage : Asoline la jolie Malaise, esclave également ; Héry le Marron, enfant d’esclaves enfuis ; Grande-Patte le petit Blanc sans le sou ni esclaves. Ils ne tireront pas vraiment profit de la fin de l’esclavage, qui a finalement créé de nouveaux problèmes sans supprimer totalement les anciens. La lecture de ces destins est pourtant étrangement douce. Douce-amère.


La bande annonce sur l'album Vingt décembre - Chroniques de l'abolition

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