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Webster & Jones - Agents du 102

couverture de l'album Webster & Jones  - Agents du 102

Éditeur : Dargaud

Auteur :

Genres : Aventure

Prix : 21.50€

  • ZOO
    note Zoo5.0

    Scénario

    5.0

    Dessin

    5.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
    0 critique

Le synopsis de l'album Webster & Jones - Agents du 102

1956, quelque part au-dessus de la forêt amazonienne. Un petit avion de reconnaissance survole l'épaisse végétation et semble avoir trouvé ce qu'il était venu chercher quand, soudainement, le voilà abattu... A son bord, deux inspecteurs américains prenaient des clichés d'une importance capitale. Trois mois plus tard, après des recherches infructueuses, les Etats-Unis dépêchent sur place un commando plutôt étonnant pour enquêter sur cette étrange disparition. Le capitaine Wallace Webster, qui préfère "casser du bolchévique" à l'art subtil de la stratégie militaire, et Betty Jones, agente de liaison du département de la défense, se voient obligés de collaborer. Tandis qu'il crapahute au coeur de cette jungle hostile, le duo découvre la carcasse de l'avion et les cadavres des agents de reconnaissance. Et à deux pas de là... une base secrète abandonnée qui a visiblement servi au lancement d'engins spatiaux avant d'être la cible d'une attaque ennemie....

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La critique ZOO sur l'album Webster & Jones - Agents du 102

Tout commence en 1956, quand un avion se fait abattre au dessus de la forêt amazonienne. Le gouvernement américain décide alors d’envoyer deux de ses agents pour tirer l’affaire au clair. Entre base secrète nazie, robots géants et invasion, Webster & Jones décoiffe.

Partant d’un postulat assez classique, les auteurs nous plongent dans une aventure débridée, dans le sillage de deux agents qui sont obligés de collaborer, malgré leur tempérament très opposés. D’une part, le capitaine Wallace Webster, caricature du militaire américain sur-musclé, obsédé par « la menace communiste ». A ses côtés, Betty Jones, qui assure la liaison avec le département de la défense.

Très vite, une fois sur place, ils découvrent, au milieu de la jungle, une étrange base secrète nazie, à priori abandonnée, qui aurait récemment permis le lancement d’engins spatiaux… De fil en aiguille, ils apprennent que l’objectif final de ces engins se trouve sur la Lune.

Webster & Jones - Agents du 102

Webster & Jones - Agents du 102
© Jean-Marc Lainé, Laurent Zimny - Dargaud

Miroir déformant, mais sympathique

Amoureux des vieux pulps, Flash Gordon, Buck Rogers, d’intrigues improbables sur fond de robots géants, de bases lunaires, il est possible que vous soyez au bon endroit avec cet album qui rappelle les délires de Capitaine Sky et le monde de demain, ou encore les deux Iron Sky et leurs idées complètement dingues. Une SF décomplexée qui se joue de la science, qui imagine un univers menaçant tel qu’on pouvait le voir à travers les vieux comics des années 50, remplis de savants fous à l’accent germanique très prononcé.

Grâce à son dessin ultra dynamique, particulièrement adapté au ambiances du scénario, Laurent Zimny nous entraine dans une version des années 50 à la fois moderne et rétro qui parodie tous les clichés de l’époque. Au centre de cette vision, il y a Webster, l’archétype de l’agent secret américain au large menton qui multiplie les piques anti-communistes et autres boutades sexistes, qui font néanmoins sourire par leur côté forcé, mais qui mettent malgré tout en avant un aspect des mentalités de l’époque, complètement digéré. On s’attache néanmoins à cette caricature, en complète opposition avec Jones et son caractère déterminé qui ne se laisse pas intimider par ces militaires, qui vient rééquilibrer les choses.

Webster & Jones - Agents du 102

Webster & Jones - Agents du 102
© Jean-Marc Lainé, Laurent Zimny - Dargaud

Sans limite

Jean-Marc Lainé (sur une idée de Tony Larivière) s’amuse, à l’évidence, à accumuler les références, tout en proposant un scénario absolument jouissif qui reste avant tout un incroyable hommage à toute cette culture pulp des 50’s. Cette intrigue bourrée d’énergie, qui pousse les limites du genre, garde le charme de la démesure assumée et sincère, propre à cet imaginaire.

Mais peut-être que ce récit s’adresse avant tout à un lecteur habitué à ces atmosphères, qui en comprend les codes. Celui qui apprécie le côté décalé et savoureusement jusqu’au boutiste de cette histoire captivante d’un bout à l’autre, quitte à parfois en faire un peu beaucoup.

Toutefois, au delà de cette démarche rétro futuriste, le scénario est extrêmement prenant, avec un vrai sens de la narration et des dialogues.

Malgré tout, l’album ne se tient pas juste sur son scénario. Le dessin et les couleurs extrapolent le propos dans une succession de pages ou le trait épuré et le travail sur les ambiances colorées très minimaliste transcendent tout de suite l’intrigue. Une vision électrisée du style Atome des années 50 qui fait du bien aux yeux.

Une très belle surprise. On en redemande.

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