Si le colonel Harold Wilberforce Clifton s'enorgueillit de son inestimable collection de bagues de cigares, il est plus fier encore de son nom et de sa lignée. Mais qui dit dynastie séculaire dit secrets de famille. Et, par la faute d'un de ses ancêtres, notre colonel favori doit faire face à une mystérieuse bande d'assassins français - donc antipathiques - bien décidés à éteindre la lignée des Clifton ! Holy cow !
Pour ce qui s’annonce être le dernier album de Turk sur la série, les auteurs ont convoqué, outre un humour british parodique de rigueur, une bonne dose d’émotion : la famille de Clifton est la cible de meurtres sanglants. By Jove !
Le Dernier des Clifton est sans doute le dernier Clifton. Un enterrement en grande pompe. Humour noir british garanti. Quelque part en Afrique, un vieux chasseur se fait tuer par une jeune femme au cours d'un safari. C'était un Clifton ! En Angleterre, des meurtres sont perpétrés : encore des Clifton ! Qui donc en veut à la famille de Harold Wilberforce Clifton ? Miss Partridge, sa gouvernante, est parfois énervée par le vieux garçon qui lui sert d'employeur, mais pas au point de vouloir massacrer sa famille !
Clifton, T. 24 - Le Dernier des Clifton © Le Lombard, 2023
Zidrou réutilise dans cette histoire un méchant qu'il avait créé dans un précédent épisode. Et surtout, il convoque le temps d'un enterrement des personnages qui sont apparus dans la série à l'époque où Bob De Groot en était le scénariste : Wilkinson, Jason, Leila, etc. Apparaît même Oliver, le neveu de Clifton vu dans Le Baiser du Cobra de Bédu. Le Dernier des Clifton rappelle également un épisode de Amicalement vôtre, la série anglaise culte, où les membres de la famille de Lord Brett Sinclair sont assassinés les uns après les autres. L’humour est le moteur de l’album, mais certaines scènes sont réellement chargées d’émotion
Turk, qui dessine le petit monde du Colonel à la retraite d'un trait toujours très sûr (tout en étant passé à la tablette graphique depuis un certain temps déjà) l'a annoncé : il s'agit du dernier épisode de Clifton qu'il dessine. Aussi, si l'histoire ne manque pas d'humour, elle laisse malgré tout un goût amer, celui d'un adieu dont on se serait passé volontiers.
À moins que Clifton ne tombe en de nouvelles mains. Après tout, cette série créée il y a une soixantaine d'années par Raymond Macherot (auteur de Chlorophylle), a déjà été reprise côté dessin par Jo-El Azara (qui nous a quitté récemment), Turk, Bédu, Rodrigue puis Turk à nouveau. Pourquoi pas un nouveau dessinateur ? Prêt à continuer les scénarios ou à passer la main à un autre, monsieur Zidrou ?
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