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Simenon, l'Ostrogoth

couverture de l'album Simenon, l'Ostrogoth

Éditeur : Dargaud

Auteur :

Prix : 24.00€

  • ZOO
    note Zoo4.5

    Scénario

    5.0

    Dessin

    4.0
  • Lecteurs
    note lecteurs4.0
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Le synopsis de l'album Simenon, l'Ostrogoth

Le 24 mars 1923, Régine Renchon et Georges Simenon sont déclarés mari et femme, d'abord par le curé de l'église Sainte-Véronique puis par l'échevin communiste de la bonne ville de Liège. Ces deux fringants jeunes gens ? elle peintre déjà exposée, lui journaliste en herbe et aspirant romancier ? ne vont pas s'attarder dans leur Belgique natale. Les voici à Paris où, dans l'effervescence des très swing Années folles, ils se livrent corps et âme à l'esprit du temps et à la conquête de la gloire. Tandis que Régine se déploie sur tous les fronts, celui de son art comme celui du soutien à la carrière de son époux, Georges devient en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire une véritable "machine à écrire", produisant à la chaîne des petits romans populaires pour financer la grande vie et les fêtes étincelantes qui attirent, dans leur appartement de la place des Vosges, le Tout-Paris bambocheur de l'époque. Prendront-ils le chemin de Zelda et Scott...

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La critique ZOO sur l'album Simenon, l'Ostrogoth

Cette biographie retrace onze années de la vie de Georges Simenon, depuis son mariage à l'âge de 20 ans jusqu'à ses premiers succès. Cet auteur prolifique et bohème  commence sa carrière artistique à Paris au cœur des années folles.

Le célèbre écrivain est né dans une modeste famille belge du Limbourg. Dès son plus jeune âge, il manifeste un talent précoce et nourrit le rêve de devenir écrivain. En raison des problèmes de santé de son père, il prend la décision de travailler et dès l'âge de 16 ans, il devient journaliste. Il s'immerge rapidement dans les cercles artistiques, où il fait la rencontre de Régine Franchon, surnommée Tigy, une jeune peintre dont il tombe follement amoureux. L'album débute au moment de leur mariage. Le couple partage une vision assez libérale de l'union, voyant en elle un moyen de gagner leur indépendance vis-à-vis de leurs familles respectives. La réputation de séducteur de Simenon, souvent qualifié « d'homme aux dix mille femmes », est évoquée en filigrane. Nous suivons l'écrivain dans ses premiers emplois, notamment en tant que secrétaire particulier d'un marquis dans l'Allier. Sa rencontre avec Colette, qui travaille pour le Matin et lui prodigue des conseils d'écriture, lui permet de placer des contes et nouvelles dans le journal et de lancer sa carrière. Par la suite, il écrira comme un forcené, parvenant à produire plus de 10 romans par an.

Simenon, l'Ostrogoth

Les deux scénaristes, Jean-Luc Fromental et José-Louis Bocquet, ont déjà collaboré sur la biographie d'Hergé, illustrée par Stanislas, et ont conjointement rédigé les deux derniers volumes de Blake et Mortimer. Ils se penchent cette fois sur la vie d'un géant de la littérature francophone. Cet auteur aux 193 romans et 158 nouvelles est principalement connu pour ses polars mettant en scène Maigret, personnage qu'il crée à la fin de cet album. Cependant, sa vie, qui pourrait elle-même constituer un roman, demeure relativement méconnue, en particulier sa jeunesse, sur laquelle cet album se penche. Il est regrettable que les deux auteurs aient omis les premières années de l'écrivain. Ses relations familiales y ont joué un rôle déterminant dans sa formation. En revanche, ils réussissent à montrer comment Simenon a accédé à la célébrité grâce à un travail acharné, tout en menant une vie bohème. La narration est simple et limpide, permettant de comprendre pourquoi les scénaristes ont choisi de se concentrer sur cette période riche en vie et en aspirations.

Jacques de Loustal, qui a souvent collaboré avec des écrivains pour réaliser ses albums, tels que Tonino Benacquista, Jérôme Charyn, et Jean-Luc Coatalem, se lance cette fois dans la réalisation de la biographie de l'un d'entre eux. Ce dessinateur au style singulier apporte une touche particulière à cette histoire. Ses dessins, toujours empreints d'une certaine abstraction, dégagent un charme irrésistible. Sa vision artistique, proche de la peinture qu'il pratique régulièrement, se marie harmonieusement avec le récit, en particulier avec cette époque. Les scènes de cabaret, montrant des personnalités telles que Joséphine Baker, ainsi que les séquences nocturnes, sont particulièrement réussies. Les jeux de lumière rendus par la palette de couleurs utilisée, ainsi que la représentation des foules, constituent des éléments visuels extrêmement bien maîtrisés.


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