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Une éducation orientale

couverture de l'album Une éducation orientale

Éditeur : Casterman

Dessin : Charles BerberianAuteur :

Collection : BD ADO-ADULTES

Prix : 25.00€

  • ZOO
    note Zoo5.0

    Scénario

    5.0

    Dessin

    5.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
    0 critique

Le synopsis de l'album Une éducation orientale

Il n'est sans doute pas facile de se définir lorsqu'on est né à Bagdad d'une mère d'origine grecque et d'un père arménien, et qu'on a grandi à Beyrouth jusqu'à l'âge de 10 ans, juste avant que n'éclate la guerre civile au Liban... A travers ses propres souvenirs et la reconstitution de son histoire familiale, Charles Berberian nous invite à partager son retour aux origines, qui s'impose comme le livre le plus intime et universel de toute son oeuvre. Un plaidoyer humaniste en faveur du dialogue entre les cultures, mis en images avec chaleur et générosité.


La critique ZOO sur l'album Une éducation orientale

Rares sont les albums qui se rapprochent de la littérature, celui-ci en fait partie. Charles Berbérian, après une longue carrière dans le neuvième art et l’illustration, nous livre ses souvenirs de jeunesse au Liban dans un livre empreint de nostalgie.

L’ouvrage commence à l’époque du covid, et l’auteur nous confie ses réflexions sur ce moment particulier. Ce début, situé entre la BD et l’illustration, permet au lecteur de se rapprocher de l’auteur, qui l’entraîne dans ses pensées. Ces pérégrinations amènent Charles Berbérian à se souvenir de ses voyages au Liban. Il a vécu dans ce pays de 9 à 15 ans avec sa grand-mère et son grand frère, tandis que ses parents résidaient à Bagdad. Plus tard, en raison de la guerre, il partira vivre en France. Longtemps après, il retournera au Liban. Nous le suivons sur les traces de ses souvenirs, alors que son frère est décédé. Malgré les changements considérables de la ville, ses déambulations dans Beyrouth lui font revenir des images et des sensations qu’il décrit avec beaucoup d’émotion et de sensibilité.

Une éducation orientale

Une éducation orientale
© Casterman

Cet artiste, qui a longtemps travaillé en duo avec Philippe Dupuy, a connu un immense succès. Ensemble, ils ont obtenu le grand prix d’Angoulême en 2008. Peu de temps après, ils ont décidé de travailler en solo pour explorer de nouveaux horizons. Chacun d'eux a développé un style différent de celui qu'ils partageaient. Le rythme de publication de Charles Berbérian s’est espacé, et son œuvre est devenue plus mature, plus proche de l'introspection. Il réfléchit sur le temps qui passe, se passionne pour les petites choses de la vie, les rencontres, la lumière et les paysages. L’artiste a également réalisé quelques disques, et on ressent que sa musique et ses images se mêlent, entraînant le spectateur dans un voyage unique.

Le début et la fin du livre sont composés de séquences qui semblent tirées d’un carnet de dessin ; certaines ont d’ailleurs été publiées dans le fanzine Wahwah. Les techniques utilisées dans ces deux parties sont diverses, allant du stylo à quatre couleurs à l’aquarelle. Quant au cœur de l'album, qui correspond aux souvenirs de l’artiste, il est traité de manière traditionnelle avec un encrage au pinceau.

Une éducation orientale

Une éducation orientale
© Casterman

Cet album, qui est certainement le meilleur que Charles Berbérian ait réalisé en tant qu’artiste solo, nous raconte son passé de façon subtile. On sent que le dessinateur, désormais grand-père, veut léguer à sa descendance ses souvenirs et ses sensations de jeunesse. Enfant de l’orient avec des attaches dans divers pays, ayant une ascendance plurielle avec une mère grecque d’Egypte et un père arménien, il retranscrit à merveille sa vision de ces années.

Un chef-d’œuvre à lire absolument !

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