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Les derniers jours de Robert Johnson

couverture de l'album Les derniers jours de Robert Johnson

Éditeur : Sarbacane

Scénario : Frantz DuchazeauDessin : Frantz Duchazeau

Collection : Fantastique

Prix : 29.90€

  • ZOO
    note Zoo4.0

    Scénario

    4.0

    Dessin

    4.0
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Le synopsis de l'album Les derniers jours de Robert Johnson

Années 1930, un homme, la vingtaine, mi vagabond, mi dandy, sillonne les routes poussiéreuses du Mississippi avec pour seuls bagages une guitare acoustique et une bouteille de Bourbon. Malgré son jeune âge, il semble porter sur ses épaules tout le poids du monde, traînant derrière lui comme un boulet de forçat un passé déjà trop douloureux : l’abandon d’un père, une enfance passée dans les champs de coton sous la surveillance d’un beau-père violent, puis la mort en couches de l’amour de sa vie … Qui peut douter qu’il s’agit de Robert Johnson, l’auteur de « Sweet Home Alabama », et que, de ses souffrances, il tire un blues à nul autre pareil ? Disséminant sa musique encore méconnue de ville en ville, dans un Sud raciste, Johnson a rendez-vous avec sa gloire en une date et un lieu : la scène du Carnegie Hall, à New York, où des producteurs qui croient en son talent l’attendent impatiemment. Mais son attirance pour...

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Le Bluesman aux trois tombes

Sur les routes du Mississippi, un jeune homme vend sa musique de bar en bar. De son chagrin, il tire de magnifiques morceaux de blues. Cet homme s’appelle Robert Johnson et son histoire légendaire est racontée par Frantz Duchazeau dans un puissant album en noir et blanc.

Un soir de 1938, Robert Johnson rentre en titubant dans un bar. Il n’en sortira que pour mourir dans des circonstances mystérieuses, inaugurant par là-même le funèbrement célèbre « Club des 27 ». À l’aune de son trépas, il se remémore son enfance dans les champs de coton, la perte de son épouse et de leur enfant… mais aussi le jour où son idole Son House lui a dit d’abandonner la guitare. Robert ne l’a jamais oublié. D’abord jugé médiocre musicien, il est pourtant devenu l’un des meilleurs de son temps. Comment a-t-il appris à jouer si bien ? La légende veut qu’il ait vendu son âme au diable alors qu’il se trouvait à un carrefour dans le delta du Mississippi…

Cross Road Blues

Après trois ans de dur labeur et le vol de ses 222 planches originales (la faute à un coursier négligent), Frantz Duchazeau raconte les derniers jours de Robert Johnson, bluesman mythique, dont certains des morceaux ont été repris, entre autres, par les Blues Brothers, Led Zeppelin, les Rolling Stones et les Red Hot Chili Peppers. Usant des parts de mystère laissées par l’Histoire, Frantz Duchazeau dresse le portrait d’un jeune musicien qui a cherché à s’élever de sa condition à la force de ses mains de guitariste. Une vie aussi courte qu’intense, rythmée par l’alcool, les femmes et la musique, à errer sur les routes, vivant au jour le jour, accompagné du chanteur Johnny Shines.

Les derniers jours de Robert Johnson

Les Derniers Jours de Robert Johnson © Sarbacane, 2024

Le récit entremêle différentes périodes importantes de la vie de Robert. L’auteur fait le choix d’une biographie fictionnelle tout en s’appuyant sur les éléments les plus vraisemblables de la vie du musicien, expliquant notamment la fameuse rencontre avec le diable, en réalité prénommé Ike Zimmerman.

Black and white all over

Dans Les Derniers Jours de Robert Johnson, on retrouve un concentré de tous les sujets de prédilection de Frantz Duchazeau : les États-Unis des années 30, la musique, la condition des Afro-Américains… Des thèmes qui font écho à ses albums précédents, notamment Le Rêve de Meteor Slim (2008), l’histoire fictive d’un bluesman raté (qui fait d’ailleurs une apparition auprès de Robert) ou encore Lomax : collecteurs de folk songs (2011) dans lequel un père et son fils partent à la recherche de chanteurs de blues pour les enregistrer.

La narration laisse beaucoup de place au silence. Les planches aux larges cases nous immergent aussi bien dans les paysages du sud des États-Unis que dans l’esprit embrumé de Robert. Un album puissant qui perpétue la légende du blues.

Article publié dans le Mag ZOO N°96 Janvier-Février 2024

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