Théo Grosjean nous emmène dans les coulisses du Spectateur
Si Le Spectateur est paru en avril dernier, Théo Grosjean l'a écrit en 2019, bien avant L’Homme le plus flippé du monde. La BD
12 mai 2021
-Interview
Série : L'Homme le plus flippé du mondeTome : 3/3Éditeur : Delcourt
Dessin : Théo GrosjeanAuteur : Théo Grosjean
Collection : Shampooing
Genres : Humour
Prix : 14.95€
Scénario
5.0Dessin
0.0Etre face à un gamin de sept ans sur un mur d'escalade, voir le golem sincère se réveiller après un verre d'alcool, faire son diagnostic Covid avec Internet, sombrer dans les abymes des commentaires Instagram... autant de situations propices à l'introspection et surtout à la remise en question. Si la vie est angoissante, sous la plume de l'Homme le plus flippé, elle est surtout terriblement drôle et touchante.
Théo est l’homme le plus flippé du monde. Entre les séances de dédicaces stressantes, la vie quotidienne, les angoisses et les crises existentielles, sa vie est une succession d’histoires et d’anecdotes qui n’en finit plus de nous plonger dans son quotidien.
Avec plusieurs albums à son actif, Théo Grosjean n’en finit pas de nous conter l’angoisse, les situations stressantes et le reste. L’avantage, c’est l’universalité de son propos : on peut tous se retrouver dans ces situations, ressentir ce vide existentiel, ou simplement être confronté à des gens angoissés de nature. L’écriture est fluide, légère, et le propos largement accessible à tous. C’est là aussi la force de Théo Grosjean : expliciter, mettre en lumière, aider aussi, par l’intermédiaire de ses récits, celles et ceux qui se sentent seuls face à eux-mêmes.
L'Homme le plus flippé du monde, T.3 © Delcourt
Drôle, touchant, avec un style graphique simple et reconnaissable, Théo Grosjean nous déculpabilise de nos angoisses et nous apprend qu’à l’intérieur de chacun, il y a des mécaniques pas forcément aisées à comprendre. En effet, même si l’on n’est pas sujet à l’anxiété et à l’angoisse, on se retrouve toujours un peu entre ces pages... ou mieux ! On peut en venir à comprendre cette personne mal à l’aise à la dernière soirée, ou celle-ci qui s’interroge sur elle-même et son syndrome de l’imposteur. Le graphisme, en noir et orange, fonctionne particulièrement bien.
C’est toujours un plaisir de retrouver ces chroniques flippées portées avec beaucoup d’humour, de justesse et d’auto-dérision.