Issu de l'emblématique scène artistique du New York de la fin des années 60 et porté par l'esprit brillant et indompté de ses membres fondateurs, Lou Reed et John Cale, le Velvet Underground compte aujourd'hui parmi les légendes du rock... Mais il n'en a pas toujours été ainsi. Nés sur les deux bords de l'Atlantique, l'un au Pays de Galles et l'autre à Long Island, John et Lou fuient des environnements familiaux nocifs, portés par une même soif de liberté. Réunis par un producteur cupide qui les abandonnera aux premiers remous, les deux marginaux entament une collaboration amicale et artistique qui bouleversera les codes de leur époque. Du vol de bois pour se chauffer à la Andy Warhol Factory - où le groupe devient un l'objet d'affections mondaines - en passant par l'effritement de l'entente créative de Cale et Reed dans un mélange de jalousie et de paranoïa, l'histoire des Velvets est aussi audacieuse, stimulante et passionnante que leur musique. Le bédéaste...
The Velvet Underground - Dans l'effervescence de la Warhol Factory
Hellali Penanguer, Koren Shadmi
Éditeur : La Boîte à Bulles
Auteur : Koren ShadmiTraducteur : Hellali Penanguer
Prix : 26.00€
- ZOO
4.0Scénario
4.0Dessin
4.0
- Lecteurs
0 critique
Le synopsis de l'album The Velvet Underground - Dans l'effervescence de la Warhol Factory
Lorsque le rock, la dope et l’avant-garde modelèrent l’identité musicale d’une ville
À l’aube des 60’, alors que sur la côte Ouest, la country rock et la pop psychédélique repeignent à l’acide les paysages de Laurel Canyon, New York s’apprête à donner naissance au projet qui, à grand renfort de drogues plus dures et d’expérimentations acoustiques et visuelles extrêmes allait façonner un nouvel ADN dont l’influence intemporelle éclabousse encore de nos jours la majeure partie des groupes de rock indépendants.
Lorsque John Cage rencontre Lou Reed, il ne s’agit pas uniquement de deux génies qui se téléscopent, de deux egos entamant une relation à la fois fusionnelle et reposant sur une féroce rivalité, contradiction qui allait à la fois faire et défaire l’un des plus grands groupes de rock de tous les temps. Il s’agit avant tout de révolution et de métamorphose. Particulièrement doué pour exprimer l’essence des points de rupture, Koren Shadmi souligne ici subtilement, mais fermement la cruauté d’un glissement de décennies expédiant encore en hôpital psychiatrique les adolescents supposés « différents » et leur faisant subir de lourds traitements.
Par petites touches soigneusement choisies, il met en parallèle les mutations d’un écosystème culturel et celles de deux outsiders ayant su s'affranchir de leurs pygmalions. John, de La Monte Young, assez rapidement et sans dommages majeurs et Lou, d’Andy Wharol, plus difficilement, à coup de hauts et de bas destructeurs et non sans avoir au passage copieusement humilié la frontwoman imposée par le plasticien, l’altière mais hyper-sensible Nico.
Dépeint sans complaisance et relu à travers une grille ignorant le piédestal que l’Histoire lui érigera, Andy Warhol est au centre de cette biographie qui s’ouvre et se ferme sur ses funérailles, comme si, dans un élan iconoclaste, Koren Shadmi admettait qu’Andy, après avoir été l’une des étincelles de l’ascension du groupe, se devait de tirer sa révérence afin que puisse s’accomplir, en 1989, le double miracle du retour de Lou après 5 ans de pause (avec la très remarquée galette New York) ainsi que de sa brève réunion avec John le temps d’un album hommage : Songs for Drella.
The Velvet Underground © La Boîte à bulles
Haut de page