Dans Vivre libre ou mourir, une BD qui reprend un des titres emblématiques de Bérurier Noir, Arnaud Le Gouëfflec et Moog décortiquent l’histoire du punk et du rock alternatif français. Un récit dessiné essentiel pour mieux comprendre cette musique et son époque.
La jeunesse emmerde le Front national, Porcherie, Salut à toi… En quelques années et une poignée d’albums, Bérurier Noir s’est imposé comme le fer de lance du punk français, ouvrant la voie à pléthore de groupes alternatifs : OTH, Parabellum, les VRP, Ludwig Von 88, Les Nonnes Troppo, Lucrate Milk, Les Garçons Bouchers, Pigalle…
Vivre libre ou mourir, punk et rock alternatif en France 1981/1989 © Glénat, 2024
C’est la fin des années 1970 et le début des années 1980. Le public français est prêt pour une déflagration musicale aux textes profonds et très engagés politiquement. Loran fondera plus tard en Bretagne Les Ramoneurs de Menhirs. François reprendra ses études pour devenir chercheur au CNRS. Helno fondera ensuite Les Négresses Vertes dont il sera le chanteur avant de s’éteindre tragiquement d’une overdose en 1993. Mais pour l’heure, ces hommes de conviction lancent sans compromis les Bérus, un combo punk et artistique qui va retourner les scènes de France et d’ailleurs. Le punk français est né.
Après Underground (Glénat, 2021), le Brestois Arnaud Le Gouëfflec et le dessinateur Moog donnent la parole à ceux qui ont compté dans cette histoire : les Bérus, bien sûr, mais aussi Didier Wampas, David Dufresne, Virginie Despentes… Cette histoire du punk et du rock alternatif français se croque aussi avidement que cette musique. Elle n’a pas pris une ride et les jeunes générations s’en revendiquent encore parfois. Quitte à vivre libre, ou mourir.
Article publié dans le Mag ZOO N°97 Mars-Avril 2024