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Murmures des sous-bois

couverture de l'album Murmures des sous-bois

Éditeur : Rue de Sèvres

Auteur : Traducteur : Fanny Soubiran

Genres : Comics

Prix : 18.00€

  • ZOO
    note Zoo5.0

    Scénario

    5.0

    Dessin

    5.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
    0 critique

Le synopsis du comics Murmures des sous-bois

Depuis la mort de sa grand-mère, Poppy est inquiète pour sa mère qui reste clouée dans son canapé face à la télé. La jeune fille, elle, passe son temps à courir dehors derrière son chien Pepper. Un jour, alors qu'il la conduit jusqu'à un trou dans la clôture d'une Forêt oubliée, elle rencontre Rob qui devient son ami. Ensemble, ils se penchent, observent, hument et apprécient le doux bruissement des feuilles, le craquement d'une brindille, les mouvements dans le sous-bois... et la magie opère. Poppy pourra-t-elle convaincre sa mère de venir se consoler au contact de toute cette beauté ?


Petite pause BD, assis dans l'herbe

Il est bon, à l’exemple de Poppy et Rob, de se laisser porter au fil des sentiers sauvages qui serpentent la forêt. De s’arrêter, d’observer, de simplement prendre le temps d’admirer cette vie qui nous entoure. Murmures des sous-bois, c’est une invitation à respirer.

 Poppy se met au vert

Sa grand-mère vient de mourir et sa mère a du mal à vraiment surmonter la peine qui lui vrille l’estomac. Poppy aimerait l’aider, mais elle ne sait pas vraiment comment s’y prendre. Alors elle profite des moments de promenade du chien pour se balader, et pourquoi pas aller explorer les chemins forestiers ? Elle rencontre un jour, un garçon de son âge, bien mystérieux, un peu bizarre, il s’appelle Rob. Ils s’entendent bien. C’est pour la jeune fille l’occasion de découvrir un univers qu’elle ne connaissait pas, les insectes, les oiseaux qui chantent autour d’eux, qui se transmettent des messages « Attention, les humains sont là… ». Elle se pose dans un coin, interpelée par une fleur qui s’épanouit. Rob aime observer les traces qui se devinent sur le sol, deviner à qui elles appartiennent. Ils regardent les petits animaux qui grimpent le long des troncs. Poppy se prend au jeu, elle espère secrètement convaincre sa mère de venir elle aussi partager ces moments, qu’elle en oublie ses pensées mélancoliques…

Revenir à l’essentiel

Avec cet album, Kengo Kurimoto a un message, assez simple, basé sur ce moment où tout est mis de côté pour ne garder que les multiples sons d’une forêt qui bruisse autour, pour réapprendre à voir l’invisible. Il suffit parfois de pas grand-chose pour ressentir cette nature évoluer autour de nous, goûter les charmes d’une promenade dans les sous-bois.

Pas de grandes intrigues, de drama trop appuyé, de promesses d’un récit haletant, plein de rebondissements où l’on ne « s’ennuie » pas. Ici, c’est justement ce qui nous attend, une non-histoire ouù rien ne se passe vraiment, mais où le personnage principal, c’est justement ce monde faussement immobile, grouillant de vie, où il suffit simplement de ne plus rien attendre, juste de regarder.

Murmures des sous-bois

Murmures des sous-bois © Rue de Sèvres, 2024

Le « concept » de cette histoire est basique, tout passe par la sincérité de la démarche de l’artiste, un mélange subtil de contemplatif qui amène naturellement à s'immerger dans les magnifiques planches de ce curieux album qui se présente davantage comme une pause, avec très peu de dialogues.

Ne gardons que le principal, Poppy, sa mère, Rob et le chien Pepper. Ils ont tous leur importance, qu’il s’agisse de la jeune ado citadine qui découvre un univers tout nouveau, le jeune rêveur qui lui sert de guide, pour lui montrer les détails, ou encore le chien qui jouit de ses sensations olfactives, des sons… Puis il y a la mère qui se laisse convaincre, doucement, pour se laisser surprendre par les petits riens qui se glissent sous les feuilles, dans le ciel.

 Une belle expérience

Murmures des sous-bois c’est surtout un agréable moment de lecture, plain de charme, envoûté par les planches où l’on peut regarder une plante étendre ses feuilles, un escargot peiner le long d’une tige…

 J’ai vraiment beaucoup aimé cet album qui prend son temps, nous renvoie à l’importance d’un moment à s’allonger pour juste respirer en regardant ce qui nous entoure. Pas de longs discours naturalistes, pas d’interminables monologues pompeux… On savoure ces cases qui filent devant nous…

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