Une aventure de Rubine qui se déroule bien avant qu'elle ne devienne l'une des figures de proue de la police de Chicago. Le Montana, l'un des états américains les plus allergiques au pouvoir central de Washington, connaît soudain une vague de violence. De l'obscurantisme de la seconde moitié du XIXe siècle surgissent à nouveau des images d'hommes cagoulés.
Le prophète blanc
Le synopsis de l'album Le prophète blanc
La critique ZOO sur l'album Le prophète blanc
Rubine délinquante dans sa jeunesse ? C’est ce que laisse entendre l’entame de la lecture de spin-off qui se passe au cœur de l’Amérique rurale. De nombreux rebondissements avec un nouveau dessinateur et le KKK en prime. Une bonne série B.
Dans les années 90, Rubine n’est pas encore dans la police. Elle a alors l’air un peu paumée, Rubine… Mais elle a déjà sa crinière rousse quand ses pas la mènent dans le Montana, état rural s’il en est. Un mauvais concours de circonstances (?) et la voilà condamnée à une peine de travaux d’intérêt général dans une ferme du bled où elle a échoué. Rubine est rapidement intriguée par les comportements bizarres du fermier et ses amis. Et que contient cette mystérieuse grange soigneusement cadenassée ? Aidée par Jamie-Lee, une autre jeune femme condamnée comme elle et tout aussi intrépide, Rubine mène l’enquête et découvre que le Ku-Klux-Klan est de la partie. Mais qui le dirige ?
Le prohète blanc © Les éditions du tiroir
Dans ce spin-off de la série parrainée par Walthéry, c’est toujours Mythic qui est au scénario, mais un nouveau venu prend les pinceaux : Nico van de Walle, que l’on a déjà vu sur un autre spin-off, consacré à Caroline Baldwin : Le voyageur. Son style est assez différent de l’univers habituel de Rubine (15 albums au compteur !), ce qui peut surprendre le lecteur habitué aux dessins de Dragan de Lazare ou de Bruno Di Sano. Rubine semble moins élancée, également. Mais une fois qu’on est habitué à cette nouvelle grammaire graphique, on se laisse porter par le dessin riche en décors.
Mythic use de son savoir-faire pour construire une aventure à la manière des scénaristes des séries policières américaines, en maîtrisant ses ingrédients et en dosant ses effets. L’origine de cette histoire remonte aux années 60 avec une première séquence de l’album qui a l’air totalement déconnectée de la suite : deux jeunes qui veulent quitter leur petite ville, la fille pour percer à Hollywood et le garçon pour faire des études supérieures à Berkeley. Le lecteur s’amuse à essayer de deviner comment les wagons seront raccrochés à l’issue des 46 pages. La surprise sera au rendez-vous. Un moment de lecture agréable, pour se détendre.
Commentaire et critiques (1)
4.0
Belle histoire en Amérique profondément.
Le 01/05/2024 à 17h04
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