À la recherche de la belle Eleanor dans une grotte de la côte anglaise, John O'Brien est emporté dans les tourbillons du temps… à moins qu'il ne s'agisse de Conan le marauder poursuivant Tamara, captive des enfants de la nuit ?
Le peuple des ténèbres
Jean Depelley, Nicolas Guenet, Robert e. Howard
Éditeur : Original Watts
Dessin : Nicolas GuenetAuteur : Jean DepelleyAuteur adapté : Robert e. Howard
Genres : Fantastique
Public : À partir de 16 ans
Prix : 30.00€
- ZOO5.0
Scénario
5.0Dessin
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Le synopsis de l'album Le peuple des ténèbres
Destins croisés
S’il pouvait parfois rêver de vivre les aventures de ses personnages, Robert E. Howard l’exprima, entre autres, par le biais de cette nouvelle, Le Peuple des ténèbres, écrite en 1931. Une étrange plongée entre le présent et un obscur passé au temps des barbares.
John O’Brien est un jeune Américain dont la famille est d’origine irlandaise. Afin de fuir la justice, il décide de revenir sur la terre de ses ancêtres, de se reconstruire une nouvelle vie. Il rencontre alors la belle Eleanor dont il tombe follement amoureux. Toutefois, un malencontreux fiancé, Richard, vient troubler cette idylle en devenir. Alors que les deux tourtereaux doivent se rejoindre près d’une antique grotte, John entreprend de les y retrouver afin d’éliminer son rival. Malheureusement, il glisse dans l’une des galeries souterraines et, en se réveillant, se retrouve dans le corps d’un lointain barbare appelé Conan… L’histoire se répète alors, une jeune bretonne qui lui plaît, qu’il poursuit de ses assiduités, un rival qui s’interpose, le trio se réfugie dans une grotte et cette fois affronte le mystérieux « peuple des ténèbres »… Si l’on peut parfois se dire que toutes ces histoires de Sword and Sorcery (Conan est le héros fondateur du genre) se ressemblent, accumulant les mêmes thèmes, les mêmes situations, il faut reconnaître qu’il est agréable de découvrir des variations plus inspirées, qui extrapolent l’univers, comme c’est le cas ici. Nous plongeons ainsi dans une intrigue où se mélangent deux époques, deux héros, deux destins. Les auteurs y rajoutent des ambiances qui rendent hommage à tous ces pulps d’antan, avec un traitement graphique exceptionnel qui renvoie aussi à Corben et son Bloodstar.
Le Peuple des Ténèbres © Original Watts
On apprécie également le lien qui se créé entre le héros narrateur qui, stimulé par son aventure, décide de se lancer, à son tour, dans l’écriture de pulp, et le lecteur qui glisse dans un récit immersif, à fort potentiel identificateur. L’écriture de Jean Depelley est très fluide, même si l’on sent bien que les personnages restent bloqués dans des archétypes assez étroits. On est cependant captivé par les rebondissements et cette narration subjective. Mais c’est surtout une découverte graphique qui nous attend dès les premières pages, impressionnés par la beauté des planches de Nicolas Guenet. Une belle découverte.