La première biographie dessinée sur la célèbre photographe new-yorkaise. Artiste majeure du milieu du XXᵉ siècle, Diane Arbus débute sa carrière comme photographe de mode mais développe peu à peu une démarche plus personnelle en prenant pour modèles des individus appartenant à des groupes marginalisés (travestis, handicapés, nudistes...) et en les montrant dans leur humanité plutôt que comme des bêtes de foire. Diane Arbus a redéfini les limites de ce qui peut être photographié, montré, exposé, et a contribué à la normalisation et à l’acceptation de ces identités atypiques. Malgré un rôle majeur dans l’histoire de la photographie, elle reste relativement méconnue en France et dans le reste de la francophonie. Cette biographie retrace son parcours professionnel mais aussi sa vie personnelle et amoureuse ainsi que la dégradation de sa santé mentale durant les dernières années de sa vie.

Diane Arbus - Photographier les invisibles

Éditeur : Casterman
Auteur : Aurélie Wilmet
Prix : 29.95€
- ZOO
4.0
Scénario
4.0
Dessin
3.5
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Le synopsis de l'album Diane Arbus - Photographier les invisibles
Le sujet est plus important que la photo

Si vous prenez le tramway en périphérie de Paris entre Porte de la Chapelle et Porte de Clignancourt, vous pouvez constater l’existence de l’arrêt baptisé Diane Arbus. Pour ceux qui l’ignore, il s’agit du nom d’une éminente photographe américaine du XXIème siècle.
Aurélie Wilmet aime les expériences visuelles. Rorbuer et Épinette Noire (publié en 2020 et 2024) nous embarquent dans de fabuleux voyages mystiques au cœur du Grand Nord. L’an dernier, l'autrice publiait Chienne de Guerre en collaboration avec Nathalie Skowronek : un roman graphique suivant le parcours particulier d’un photographe de guerre. Ici, Aurélie Wilmet s’intéresse à une autre photographe : Diane Arbus. Bien plus qu’un biopic, c’est une véritable plongée dans la psychologie particulière de l’artiste.

Diane Arbus - Photographier les invisibles © Casterman
50 nuances de bleu.
Il faut dire que Diane Arbus est un personnage en soit déjà intriguant. Très indépendante et transparente dans sa façon d’aborder ses sentiments, le début de l’album annonce déjà la couleur : celui du blues. Du bleu dans toutes les nuances : tristesse, amours, envies et frustrations…
La photographe a arpenté les villes américaines et photographié ces sujets sous les coutures les plus ignorées. Car Diane Arbus s’intéressait essentiellement à ceux que l’on ne regarde plus. Ces gens qui mettent mal à l’aise, qui diffèrent de « l’harmonie sociale ». Aurélie Wilmet signe un magnifique album, pensif et visuellement déroutant. Il faut dire aussi que le bleu est une si belle couleur.
