Il y a des événements qui changent la vie. C'est ce qui arrive à Vik, une enseignante qui vit seule dans son appartement new-yorkais. Elle a le sentiment de ne pas être arrivée là où elle le voulait. Est-ce qu'elle a fait les mauvais choix ? Lorsqu'un jour elle entre par hasard dans une piscine publique, elle est attirée par une équipe de natation synchronisée, en plein ballet aquatique. Quelle est l'histoire de ces femmes plus âgées, qui semblent se mouvoir dans l'eau avec une telle aisance ? Vik, elle, ne sait pas nager. Mais elle n'est pas la seule à cacher un secret et ces nouvelles amitiés la mèneront plus loin qu'elle ne l'imagine… car c'est peut-être le moment d'affronter ses peurs et de faire le grand saut ?

Les nageuses de minuit

Francesco Dibattista, Valentine Grande, Valentina Grande, Claudia Migliaccio
Éditeur : Le Lombard
Scénario : Valentina GrandeDessin : Francesco DibattistaAuteur : Valentine GrandeTraducteur : Claudia Migliaccio
Prix : 21.95€
- ZOO
4.5
Scénario
4.5
Dessin
3.5

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Le synopsis de l'album Les nageuses de minuit
La critique ZOO sur l'album Les nageuses de minuit
On aime bien la petite musique qui se dégage de cette histoire. Entre tranche de vie douce-amère et récit empli d’espoir. Coup de foudre pour ces quatre femmes que l’on croiserait certainement sans les voir, mais qui gagnent à être connues !
Vik vit à New-York. D’origine afro-américaine par sa mère et italienne par son père, elle approche de la quarantaine, n’a pas d’enfants et a un emploi qui ne la passionne pas plus que ça. Elle qui craint l’eau, elle découvre un jour, fascinée, des femmes âgées qui font de la natation synchronisée dans une piscine. Vik fait la connaissance de trois d’entre elles : une juge à la retraite, une poétesse rebelle et une dont le passé est bien mystérieux (un axe clé de l’album). Cette nouvelle amitié a une incidence notable sur la vie de Vik.

Les nageuses de minuit © Le Lombard
On a déjà vu des pitchs plus emballants. Mais tout est dans le traitement, qui sonne juste. Les personnalités de ces quatre femmes sont dépeintes par petites touches, de manière subtile. Certains propos tenus sont vraiment bien pensés. Les personnages nous font réfléchir sur la vie que l’on a versus celle que l’on espérait avoir quand on était plus jeune, sur le vieillissement, sur la relation à sa famille, sur l’amitié, sur les plafonds de verre que l’on s’inflige parfois…
Les auteurs sont italiens. Valentina Grande, la scénariste, a écrit cette histoire pour les éditions Le Lombard. Saluons le travail de la traductrice, Claudia Migliaccio. Les quatre héroïnes sont loin d’être des WASP, ces Américains qui symbolisent souvent l’American Dream. Métisses, black, latino-américaines, elles représentent cette population invisible, à la vie pas toujours simple, mais qui aspire au bonheur au même titre que les autres. La solidarité féminine est bien sûr est un des éléments du propos.
Le dessin de Francesco Dibattista vient sans esbrouffe porter le récit. Il sait rendre touchantes ces femmes, avec leurs humeurs. Les séquences dans un parc comme celles dans la piscine sont joliment picturales. Les teintes des couleurs sont hivernales, comme pour symboliser l’hiver de la vie des trois femmes vieillissantes. Et la vie sans éclat de la quatrième. Une belle découverte.
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