ZOO

Bruce Springsteen

couverture de l'album Bruce Springsteen

Éditeur : Petit à petit

Dessin : Auteurs MultiAuteur :

Collection : PAP.POP ROCK BD

Prix : 21.90€

  • ZOO
    note Zoo3.5

    Scénario

    3.0

    Dessin

    4.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
    0 critique

Le synopsis de l'album Bruce Springsteen

De la petite ville de Freehold aux tournées mondiales en passant par Asbury Park, Bruce Springsteen est de ceux qui ont su magnifier le rock. Bercé dès ses premières années dans la misère de la classe ouvrière américaine du New Jersey, il se nourrit des vies qu’il côtoie pour écrire des textes toujours plus incisifs contre le fantôme de l’American Dream, les discriminations, les guerres, et pour un monde plus juste.

Plongez-vous dans cet ouvrage mêlant bandes dessinées et pages documentaires pour découvrir la vie et l’œuvre du BOSS !


La critique ZOO sur l'album Bruce Springsteen

L’histoire de Bruce Springsteen se lit comme une épopée américaine : d’un gamin du New Jersey fasciné par Elvis Presley à la naissance du Boss, figure incontournable de la scène mondiale.

Dans la collection Docu BD des éditions Petit à Petit, de nombreux albums sont consacrés à des artistes ou groupes ayant marqué l’histoire de la musique. On y retrouve par exemple U2, les Beatles, David Bowie, The Doors, Nina Simone ou encore Pink Floyd. Le nouvel opus, construit selon le même principe, met cette fois en lumière Bruce Springsteen, alias The Boss.

Comme toujours, le livre alterne des séquences dessinées — chacune réalisée par un artiste différent — et des pages de dossier retraçant le parcours du chanteur. On suit ainsi la vie de Springsteen, depuis son enfance dans le New Jersey jusqu’à sa conquête de la scène mondiale. Issu d’un père d’origine irlandaise et d’une mère italienne, Bruce grandit entouré de sa famille. Sa vocation naît lorsqu’il découvre Elvis Presley à la télévision : dès lors, il ne rêve que de devenir musicien. Soutenu par sa mère, qui réussit à lui offrir ses premières guitares, il se forge au fil des années 60 et du début des années 70 dans divers groupes. Puis, il prend une décision déterminante : imposer son nom et sa vision, quitte à en assumer seul les conséquences. C’est à ce moment-là qu’il gagne son surnom de « The Boss ». Après deux albums restés confidentiels, l’explosion arrive avec Born to Run, qui propulse sa carrière.


Comme souvent dans ce type d’ouvrages collectifs, le rendu graphique varie selon les auteurs, chacun apportant son style, parfois très contrasté. Parmi les participants, on retrouve quelques noms connus comme Emilio Van Der Zuiden, Damien Geffroy et surtout Ghyslain Duguay, rare mais excellent, dont les planches situées en 1972 prolongent l’univers de sa série Mac Guffin & Alan Smithee. Sa dernière page se distingue particulièrement par sa mise en scène soignée. Les planches de Li Lu se démarquent également par un style à la fois réaliste et romantique, accompagné d’une mise en page raffinée.

Le scénario suit une progression chronologique, déroulant les grandes étapes de la vie du Boss. Si les épisodes choisis sont pertinents, l’ensemble peut parfois paraître un peu trop linéaire, manquant de rebondissements. Le lecteur, qu’il soit ou non amateur de Springsteen, découvre néanmoins les grandes lignes de sa carrière et la manière dont elle s’est construite. Cependant, certains aspects plus intimes restent esquissés. On apprend qu’il a traversé une dépression, mais sans véritable explication sur ses causes ni sur la façon dont il s’en est relevé. Sa vie amoureuse, elle, est presque absente, en dehors d’un mariage tardif qui se soldera par un échec puis de son engagement auprès de sa choriste, Patti Schialfa.

En privilégiant l’artiste plutôt que l’homme, l’album laisse une part de frustration. Mais malgré ces limites, il reste un ouvrage instructif et agréable à parcourir, qui saura séduire autant les fans de Springsteen que les curieux.

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