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Orients perdus - T1 : Nice, Malte, l'Egypte

couverture de l'album Nice, Malte, l'Egypte

Série : Orients perdusTome : 1/1Éditeur : Daniel Maghen

Auteur :

Genres : Historique

Prix : 23.00€

  • ZOO
    note Zoo4.5

    Scénario

    5.0

    Dessin

    4.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
    0 critique

Le synopsis du comics Nice, Malte, l'Egypte

Jacques Ferrandez renoue avec l'aventure historique dans un diptyque magnifiquement mis en couleurs à l'aquarelle, à la façon de ses Carnets d'Orient. Jules Lascaris, un jeune Niçois issu d'une grande famille, descendant des empereurs de Byzance, doit quitter la France en 1789 pour échapper aux révolutionnaires. C'est la biographie romancée d'un jeune homme insouciant, peintre et musicien, qui rejoint en 1798 la campagne d'Egypte aux côtés de Napoléon Bonaparte...


La critique ZOO sur l'album Nice, Malte, l'Egypte

Jacques Ferrandez nous fait voyager de Nice en Egypte avec Théodore Lascaris, aristocrate niçois du XVIIIeme siècle au destin oublié. Ce remarquable album, dense et captivant, allie précision historique, souffle romanesque et élégance graphique.

En 1792, Théodore Lascaris, descendant des empereurs byzantins, vit à Nice. Doué pour le dessin, l’architecture et la musique, il partage son temps entre la peinture de paysages et les portraits de sa cousine Pauline. Mais l’arrivée des troupes révolutionnaires françaises en septembre bouleverse son existence : en tant qu’aristocrate, il redoute pour sa vie et choisit l’exil. Après un passage par Vintimille, il embarque pour La Valette, où l’un de ses ancêtres, Jean-Paul Lascaris, fut grand maître de l’Ordre de Malte. Sur place, il est introduit dans les cercles mondains grâce au chevalier de Saint-Alban, un français rencontré sur place, et connaît quelques années paisibles, consacrées à son art.

Un soir de 1797, alors qu’il esquisse le portrait d’une jeune femme dénudée, il est surpris par son ami français venu rendre visite à la même personne. Pris de jalousie, celui-ci provoque une altercation. Lascaris échappe à la confrontation en s’enfuyant par la fenêtre. Peu après, il profite du passage de Bonaparte à Malte, en route pour l’expédition d’Égypte, pour se joindre à l’aventure.


Avec ce récit, Jacques Ferrandez délaisse l’Algérie, cadre de nombreuses de ses œuvres, pour se tourner vers l’Égypte. Il choisit pour héros Théodore Lascaris, personnage peu connu mais Niçois comme lui, permettant ainsi de restituer la ville et la région avant leur annexion par la France. La vie singulière de Lascaris, entre réalité historique et romanesque, fournit une matière riche à l’auteur, qui immerge son lecteur au cœur de la campagne d’Égypte.

Fidèle à son style, Ferrandez ouvre souvent ses planches par de délicates aquarelles de paysages avant de dérouler la narration en cases encrées. Le fait que Lascaris soit lui-même peintre autorise l’intégration de ses œuvres, notamment plusieurs nus inspirés de l’art de Fragonard, qui confèrent à l’album une véritable dimension artistique.

Un ouvrage dense, foisonnant et documenté, qui donne envie de poursuivre la découverte de la vie hors du commun de Théodore Lascaris. Nous avons hâte de découvrir la suite de ses aventures avec les albums suivants.

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