Toujours infiltrées sur Bellatrix, une planète « arriérée », Manon et Kim mènent difficilement leur mission, à savoir préserver la planète de l'obscurantisme qui la menace. Alors qu'elles pensaient être les seules sur place à bénéficier d'une technologie avancée, elles découvrent une présence extraterrestre hostile. Par ailleurs, dans l'espace, une flotte arctarode - un peuple étrange et très évolué techniquement - exige la fin de tout contact entre les deux Terriennes et le reste de l'équipe du projet Bellatrix. Cette démarche inquiète au plus haut point les Avarants...

Bellatrix - T3
Le synopsis de l'album
La critique ZOO
Dans ce nouvel épisode, Léo conjugue action et critique sociale pour offrir une lecture tendue et immersive, portée par son style graphique inaltéré.
Kim et Manon ont été dépêchées par la flotte d’intervention galactique sur Bellatrix, une planète dont les habitants ressemblent en tous points aux Terriens, mais dont le niveau d’évolution correspond à une période située entre le XIXᵉ et le début du XXᵉ siècle. Les élections planétaires y approchent, et une faction machiste, sectaire et réactionnaire est sur le point de prendre le pouvoir. Les deux héroïnes doivent soutenir la candidate du camp progressiste afin de lui permettre de l’emporter et d’orienter la planète vers la justice et le bien-être. Déposées à l’autre bout du continent, elles entament un périple semé d’embûches pour atteindre leur objectif. Ces trois premiers albums racontent les détours tortueux de cette mission, au milieu d’habitants parfois frustes, dont certains se comportent presque comme des animaux. Dans ce volume, Kim et Manon affrontent une bande de malfrats, combattent des membres du parti rétrograde et poursuivent leur route, tout en esquivant les multiples obstacles qui ralentissent leur avancée.

Léo maîtrise remarquablement l'équilibre entre son trait réaliste et son intrigue haletante, propulsant ses héroïnes au coeur d'une conspiration interplanétaire.
© Dargaud 2025
Dans ce cycle des Mondes d’Aldébaran, Léo dénonce les dérives de l’extrémisme. Depuis l’essor d’une mondialisation qui n’a profité qu’à une partie de la population, les inégalités de revenus entre riches et pauvres ne cessent de se creuser. Dans les pays occidentaux, la montée des mouvements extrémistes témoigne du profond mécontentement d’une large frange de citoyens. Léo, qui a dû fuir successivement le Brésil puis l’Argentine durant sa jeunesse en raison des régimes militaires, tente ainsi d’alerter ses lecteurs sur les dangers d’un pouvoir confié à un parti radical. Sa vision, volontairement outrée et caricaturale, s’accorde toutefois parfaitement avec son mode de narration.
À 80 ans, le dessinateur brésilien conserve un dessin d’une remarquable précision et d’une grande jeunesse. Le graphisme est clair, lisible, soutenu par un encrage d’une grande finesse. Ses planches, au découpage classique, sont parfaitement compréhensibles, et le lecteur se régale en découvrant les créatures animales inédites qu’il imagine.
Ce troisième tome du septième cycle d’ reste fidèle à l’esprit de la série, et son suspense solidement entretenu donne envie de découvrir la suite sans tarder.
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