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Triades. Quand la mafia chinoise parle

couverture de l'album Triades. Quand la mafia chinoise parle

Éditeur : Steinkis

Scénario : Antoine VitkineDessin : Christophe GirardColoriste : Christophe Girard

Prix : 22.00€

  • ZOO
    note Zoo3.0

    Scénario

    3.0

    Dessin

    3.0
  • Lecteurs
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Le synopsis de l'album Triades. Quand la mafia chinoise parle

Plus puissantes organisations mafieuses au monde, les triades chinoises sont entourées de mystère. Pendant des mois, Antoine Vitkine a interrogé des membres des triades, depuis des soldats de base jusqu’à d’influents parrains, mais aussi des repentis, des victimes, des policiers, des agents de renseignements. De Hong Kong à Taïwan, de Macao à l’Amérique du Nord, en passant par les Chinatowns européens, l’album raconte l’histoire des triades, à hauteur d’hommes, en suivant les trajectoires de plusieurs personnages hors normes qui racontent, avec une étonnante franchise, leur parcours et leurs ambitions.


La critique ZOO sur l'album Triades. Quand la mafia chinoise parle

Une intéressante mais peu réjouissante plongée dans les triades chinoises. L’approche choisie est le témoignage de différents mafieux. Un propos découpé méthodiquement case par case, avec des images, parfois violentes, pour l'illustrer.

Antoine Vitkine a réalisé un reportage pour Arte, "Triades La mafia chinoise à la conquête du monde", puis a réalisé un livre sur le sujet. Au travers d'entretiens avec des membres de ces triades, on découvre leurs origines, leur déploiement en Chine, à Taïwan, à Hongkong, à Macao. Et leur exportation dans le monde occidental : Canada, USA, France...

Christophe Girard, coutumier des BD-reportages, décline ce travail en bande dessinée. Il prend comme fil rouge de son histoire Antoine Vitkine, qui tel un Tintin des temps modernes (une case de l'album est d'ailleurs un clin d'œil au Lotus bleu) va rencontrer des acteurs du crime chinois. On n’apprend quasi rien de Vitkine, qui ne vit qu’au travers des interviews de caïds des triades, en activité, en prison ou (rarement) repentis. Même quand l’auteur n'a pas eu l'occasion de les rencontrer, la magie de la BD permet de donner l'illusion qu'ils ont été interviewés en face à face.


Les mafieux se confessent. On passe à la première personne du singulier. On peut parfois douter qu'ils utilisaient les termes que l'on lit. Se décriraient-ils comme "mafieux" ? Girard s'est en tout cas ingénié à varier les dessins et il ne ménage pas sa peine. Le dessin est parfois touffu. Cela va plutôt bien avec cet univers dense, âpre, sordide, violent. Mais la composition fait texte illustré case par case plutôt que bande dessinée. Reste le pouvoir des images, parfois très crues, pour montrer une violence extrême qu'aucune caméra n'a pu filmer.

Le récit est instructif et un peu désespérant. Si on résume : le pouvoir chinois allié avec les triades (chacun cherchant à manipuler l'autre) est en train de conquérir le monde. Ou l'a déjà conquis. Un dirigeant de triade est tué ou mis en prison ? Il est aussitôt remplacé.

Une fois refermé le livre, on se met à chercher sur Internet si le reportage de Vitkine y est visible. La réponse est oui. Sur arte.tv , en six parties, jusqu'au 16 janvier 2026.

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