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ADELIN & IRINA - T1 : LE COMPLOT DES CAPES NOIRES

couverture de l'album LE COMPLOT DES CAPES NOIRES

Série : ADELIN & IRINATome : 1/2Éditeur : Editions du Tiroir

Scénario : NicoDessin : Nicolas Van De Walle

Prix : 16.00€

  • ZOO
    note Zoo3.5

    Scénario

    4.0

    Dessin

    2.5
  • Lecteurs
    note lecteurs
    0 critique

La critique ZOO sur l'album LE COMPLOT DES CAPES NOIRES

Le barde Adelin aurait mieux fait de chanter moins fort sur le chemin boisé de Maldorf. Il aurait évité une embuscade de trafiquants d’esclaves ainsi qu’une humiliante vente aux enchères sur le marché de Perla, capitale de l’Empire des Amazones. En devenant la propriété de la princesse Irina, les mésaventures du troubadour ne font que commencer.

Chez les Amazones, la société est très simple : soit vous êtes une femme, soit vous êtes un esclave. Les mâles n’ont pour ainsi dire que deux libertés : le droit au silence et au travail forcé. Dans cette société matriarcale, les aventures d’Adelin le troubadour ne pouvaient pas plus mal commencer.
Celles de la princesse Irina en revanche s’annoncent trépidantes : accusée à tort d’avoir volé le trésors de l’Impératrix (c’est comme ça qu’on l’appelle), Lydia, sa sœur, encourt la peine capitale. La princesse flaire un complot… celui des Capes Noires : une occulte faction dirigée par la sulfureuse Vultura Ravenkrow.

Plein d'humour et de rebondissement, ce premier tome des aventures d’Adelin et Irina n’est pas sans rappeler une aventure de Johan et Pirlouit de Peyo… mais en plus sadique. En remplaçant le jeune écuyer par une belle princesse sans pitié pour ses ennemis et le Lutin par un troubadour servile et résigné, Nico réussit à poser les bases d’une série d’aventures pleines de promesses en termes de dialogues et de situations cocasses.
Si le scénario s’avère plutôt classique dans les grandes lignes, les formes que prennent les évènements sont particulièrement savoureuses. Par exemple, la méchante Vultura et ses comparses, toutes de cuir vêtues, semblent s’être échappées d’un donjon sado-masochiste. Linielle, l’archère au service d’Irina, se révèle d’une silencieuse et redoutable efficacité dans les scènes d’action (d’une violence particulièrement désinvolte).
Sans jamais perdre de vue le second degré, Nico laisse la part belle aux personnages secondaires qui ont droit à leurs moments de gloire ou d’infamie.

Tout ce beau monde misandre est malheureusement terni par un dessin très irrégulier. Si le design des personnages est bien trouvé (Vultura et Linielle en tête) il est fort dommage que les expressions faciales et les silhouettes soient si simplistes. La mise en couleur très minimale rappelle les vieilles BD de notre jeunesse… s’exposant au risque de paraître surannée (un comble pour une BD parue en 2018 puis rééditée en 2020). En termes de composition et de couleur, le plus beau dessin de l’album s’avère être la couverture.

Espérons le meilleur pour la suite des aventures d'Adelin et d'Iri... pardon... Maîtresse Irina.

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