Les Filles à papa est le premier volume de Dad, paru chez Dupuis. Un très joli album qui annonce une série familiale moderne, tendre et drôle.
Dad est un ancien jeune premier du cinéma. Depuis, il a un peu grossi, ses cheveux sont un peu grisonnants et il est un peu devenu père au foyer. Entre deux publicités pour les rhumes ou sous-vêtements, ce papa attachant s’occupe de quatre filles nées de mères différentes et d’âges variés. Panda, la grande intello réfléchie, Ondine, l’adolescente coquette et malicieuse, Roxane, la petite fille sportive et dynamique, et Bébérénice, la toute petite qui tétouille sa sucette version Maggie des Simpson.
Au premier abord, on pourrait s’attendre à une énième série familiale aux ficelles bien usées. Ce serait mal connaître Nob, qui prouve encore une fois son talent. Les aventures de ce papa poule moderne sont originales, les personnages bien campés et tout de suite attachants. Si on effleure parfois la caricature, notamment avec les filles, la qualité de l’écriture permet toujours de s’en détacher.
L’humour, tant dans les dialogues que les situations, est marqué. En outre, Nob manie à la perfection la nostalgie sans jamais être pénible ou lourd : les planches où Dad se remémore notamment ses fêtes des pères passées sont très touchantes. Le dessin est lui aussi très tendre, les personnages expressifs et les couleurs douces. Son cadrage permet un rythme soutenu et confère beaucoup de dynamisme aux petits récits de vie.
Filles à papa est un album charmant. Ce premier tome se démarque par un traitement, tout en finesse et humour, d’un sujet pourtant déjà maintes fois traité.
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