Londres 1220. Le roi Louis VIII, qui a réuni sous sa couronne les royaumes de France et d’Angleterre, donne un tournoi pour célébrer l’édification de la nouvelle cathédrale du royaume : Notre-Dame de Londres. Durant cette fête, Amaury, un de ses plus grands chevaliers, mourra. À travers ses souvenirs, cet album déroule un récit où l’histoire a plus de place que l’uchronie, pour un tome mitigé.
Une femme et un jeune garçon escaladent le piton rocher pour se rendre à Montségur et y trouver refuge. Plus tard le chevalier Amaury, combattant illustre et respecté de l’entourage du Louis VIII, est mortellement blessé pendant le tournoi inaugural de Notre-Dame de Londres.
Le point de départ de cette uchronie est la victoire de Louis VIII durant la bataille d’Angleterre, qui lie donc l’Angleterre au royaume de France sous son autorité. Au-delà du choix étonnant de Londres comme capitale, le récit relègue l’uchronie à une portion congrue. Le scénario bifurque très vite sur la vie du chevalier Amaury de Châtillon qui, à travers ses souvenirs, raconte essentiellement des faits historiques réels.
On retrouve le pillage de Constantinople par les Croisés, la rivalité entre Arthur Ier et Jean sans Terre, le débarquement de Louis VIII sur les côtes anglaises... Le Jour J n’est pas le pivot du tome, ce qui est un peu dommage. Si l’on met ce point de côté, le récit vivant, dynamique et contenant un clin d’œil appréciable à Robin des Bois, se lit avec un certain plaisir.
Le dessin réaliste et dynamique appuie parfaitement les scènes de guerres et de pillage au point que l’odeur du sang et du feu chatouille les narines. Les paysages et les costumes bénéficient eux aussi d’un trait soigné qui plonge littéralement le lecteur dans l’époque.
Ce vingt-cinquième tome s’avère agréable à lire mais s’écarte de ce qui faisait le charme de la série.