La Reine des Alfes noirs, sixième tome de la série Louve, est toujours mené par Yann au scénario et Roman Surzhenko au dessin. Cette nouvelle aventure de Louve, la fille de Thorgal, offre un album solide et classique. Une belle surprise après un cinquième tome très décevant.
L’impétueuse Louve ne veut plus attendre le retour de son père et part le retrouver à Bag Dadh. En chemin, elle tombe sur le Nain Tjahzi. Ce dernier lui apprend que son peuple est tombé sous la coupe des Alfes noirs, d’ignobles créatures qui souhaitent provoquer le chaos des mondes en coupant les racines d’Yggdrasil, l’arbre géant et sacré sur lequel reposent les neuf royaumes. Louve va s’efforcer de venir en aide aux Nains en déjouant la machination de la reine des Alfes noirs.
Le récit s’appuie sur une solide connaissance de la mythologie nordique. Malgré des ressorts assez classiques, le rythme soutenu et captivant proposé par Yann a la bonne idée de faire revenir de vieilles connaissances attachantes comme la Gardienne des clés, le dieu déchu Vigrid et bien sûr le nain Tjahzi. Louve a affaire à forte partie et il faudra attendre le septième tome pour voir comment elle va s’en sortir.
Le dessin de Roman Surzhenko respecte parfaitement celui du créateur de la série, Rosinski, lequel a illustré la magnifique couverture. Si le dessin est bon, les couleurs sont franchement somptueuses. À noter, de superbes ambiances colorées avec des planches à dominantes vertes, ocre, rouges ou bleues qui rythment le récit. La ligne fine et les couleurs s’approchent de l’aquarelle pour un rendu très agréable.
Ce sixième tome est donc un album riche, documenté et plein de rebondissements. Il relance habillement une série qui s’essoufflait un peu...