ZOO

Nostromo - T1

couverture de l'album

Série : NostromoTome : 1/1Éditeur : Futuropolis

Auteur : Auteur adapté :

Conseiller scientifique : Sylvain Venayre

Collection : Albums

Genres : Historique, Western

Public : À partir de 16 ans

Prix : 24.00€

  • ZOO
    note Zoo4.0

    Scénario

    4.0

    Dessin

    5.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
    0 critique

Le synopsis de l'album

Épique, héroïque et sombre : l’action se passe au XIXe siècle, dans un pays fictif d’Amérique du Sud, le Costaguana. Le nœud de l’histoire se situe autour de la réussite ou de l’échec de la tentative de sécession de Sulaco : cette petite ville portuaire du Costaguana, jusqu’alors épargnée par les troubles, tient sa prospérité et sa relative indépendance de sa situation géographique bien abritée et surtout de la mine d’argent de San Tomé. Cette mine est gérée par Charles Gould, le « roi de Sulaco ».
Dans ce Costaguana régulièrement agité de soubresauts révolutionnaires, deux généraux putschistes, les frères Montero, provoquent une guerre larvée contre le gouvernement légal du président Ribiera, fidèle ami de Charles Gould. Les notables de Sulaco, craignant de devoir passer sous la coupe de ces généraux brutaux, décident...

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Coup d'état en Amérique Latine

Adapter Nostromo, le célèbre et non moins impressionnant roman-monde de Joseph Conrad est en soi un pari ambitieux, tant le texte est complexe et dense. Maël tente néanmoins le pari et il faut bien avouer que l’essai est convainquant.

Après s’être longuement inspiré de sa propre expérience, Joseph Conrad, qui a alors besoin d’argent, entreprend pour la première fois un roman entièrement imaginaire, qui se déroule dans un pays fictif d’Amérique du Sud, le Costaguana, dans la ville de Sulaco.

Nostromo T.1

Nostromo, premier livre © Futuropolis, 2024

Toute l’économie de la région dépend de la mine d'argent de San Tomé dont vient d’hériter Charles Gould, riche anglais expatrié avec son épouse Emily. Pour faire prospérer davantage son bien, Gould et ses partenaires décident de financer une ligne de chemin de fer, qui permettra ainsi de convoyer l’argent dument extrait. Cependant, la mine attise les convoitises et plus particulièrement celle du colonel Monteiro qui souhaite en profiter pour financer son coup d’état.

Les évènements s’affolent et devant la déroute de ses troupes, le président Ribiera se réfugie à Sulaco, tandis que Gould demande l’aide du mystérieux Capataz des Cargadores, plus communément appelé Nostromo, pour aller cacher sa dernière cargaison d’argent.

Après quelques pages qui installent les ambiances tranquilles du port de Sulaco, nous plongeons très rapidement au cœur de l’action, avec des paysans armés qui poursuivent en leur tirant dessus, les notables les plus riches de la ville. Ensuite, par le biais de flash-back, nous revenons en arrière pour découvrir les causes de cette violence. C’est le moment d’expliquer les enjeux, l’importance de la mine d’argent pour les uns et les autres, le rôle prédominant de Nostromo qui a pour mission de protéger les uns et les autres, réguler les débordements et recruter des troupes pour renforcer les défenses de la ville face à l’arrivée de Monteiro et son armée. Si on peut parfois se perdre entre les uns et les autres, qui est allié, qui est adversaire, l’intrigue centrale reste assez transparente. Le pouvoir passe par l’argent et la vindicte populaire, sous couvert de l’acte révolutionnaire, ne fait jamais dans la nuance quand il s’agit de dégommer les plus privilégiés.


On comprend assez vite que les intérêts d’abord anglais, puis américains vont redessiner l’apparente quiétude de ce petit port insignifiant pour leurs propres intérêts.

Écriture et réécriture

Maël rythme extrêmement bien son récit et l’enchaînement des scènes. C’est fluide et particulièrement captivant.

On devine malgré tout, en substance, que ce travail d’adaptation en BD oblige l’auteur à sacrifier la langue propre à Conrad, le style pur ou s’enchaînent les genres dans le roman originel, sur près de 550 pages. C’est l’une des contraintes inhérentes à cet exercice de réécriture, construire le compromis « idéal » entre deux médiums assez proches, mais finalement au langage très différent. Et c’est encore plus évident avec un chef-d’œuvre comme Nostromo qui joue justement avec les degrés d’écriture, les approches littéraires qui changent. Maël a dû faire un choix entre le fond et la forme, entre les niveaux de lecture, pour nourrir une histoire fluide qui fonctionne tout de suite.

Nostromo T.1

Nostromo, premier livre © Futuropolis, 2024

Et personnellement, je trouve que sa proposition, même s’il a opté pour une voie plus classique, est vraiment pertinente et de qualité, d’autant qu’elle offre une porte ouverte vers le roman lui-même.

Ce premier volume, sur deux, nous réserve une lecture très agréable, la promesse d’une pause BD qui donne envie de lire la suite.


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