Penny Sugar - T2 : La sorcière des Everglades

Penny Sugar n’a pas froid aux yeux et mène l’enquête sur une hypothétique sorcière au sein d’une famille qui cache bien des secrets. Construction à la Agatha Christie, mais surtout de l’humour et un chouette dessin. Pour tous publics.

Ami lecteur, amie lectrice, tu seras attiré(e) par une couverture qui pète : couleurs vives, décor exotique (les Bayous), une femme au look d’institutrice dans une barque cernée par les alligators. Et tu ne seras pas déçu(e) en ouvrant cet album : portée par le graphisme expressif et drôle de Pierre Fouillet, cette aventure est menée tambour battant. Ambiance western pour un récit qui a lieu en 1907 en Floride.

Penny Sugar T. 2 © Sarbacane

La vie des mineurs qui extraient le phosphate n’est pas rose. Le travail est dur et la famille qui les emploie n’est pas étouffée par l’humanisme : Jerry et Margerie Golpah (lisez à voix haute leurs noms…) sont des rapaces égoïstes qui ne pensent qu’à leur train de vie. Mais quand une sorcière issue des légendes séminoles se met à hanter la mine, c’en est par trop ! Les mineurs se mettent en grève. C’est là qu’intervient Penny Sugar, assistante du grand détective. Angus Nyper. Les Golpah ne sont pas ravis de cette arrivée : ils auraient voulu que Nyper se déplace en personne, plutôt que de ne dépêcher qu’une « simple femme » pour le représenter. Ce qu’ils ignorent, c’est que Nyper n’existe pas : il a été inventé par Penny Sugar pour pallier les préjugés à l’égard des femmes.

Yan Le Gat a imaginé une enquête à la Agatha Christie, dans un vaste manoir, où chaque protagoniste tient son rôle : outre les époux Golpha, on fait la connaissance entre autres de la soeur handicapée de Jerry, Elry Golpah, du comptable Omer Quantill (hihihi !) et du domestique Pete Shopboy (hahaha !). Mais surtout, on assiste à une enquête menée de main de maître dans les sous-sols de la demeure, dans les galeries de la mine et dans la mangrove des Everglades.

Comme nous l’avons dit, le dessin de Pierre Fouillet est expressif mais insistons sur sa technique d’encrage particulière, faite pour les personnages d’une alternance de traits fins et de traits épais, différents des pleins et des déliés. Une excellente BD jeunesse.