R.U.S.T. - T1 : Black List

2100, le dernier pilote de R.U.S.T. l’arme la plus puissante de l’humanité est mort. Face aux S-Cats le conseil des 12 mégapoles n’a que deux issues : soit il choisit la fin de l’humanité soit il s’en remet aux cinq tueurs les plus dangereux de la planète. Un choix périlleux ouvre une course à la vie des plus haletantes.

Les S-Cats ont signé la fin de notre civilisation. Cela fait 25 ans que l’humanité se terre dans 12 mégapoles sous l’écorce terrestre. Mais tout cela le lecteur l’apprend après avoir été projeté dans le vif de l’action. Si les enjeux de nourriture et d’air sont un fil rouge discret mais prégnant, ils renforcent le contexte difficile. On comprend d’autant mieux que l’humanité confie ses armes les plus puissantes à de dangereux psychopathes, seules personnes biologiquement compatibles.

Il y avait un véritable défi à donner corps à des psychopathes sans verser dans la caricature. Dans ce premier album, pas de manichéisme ou de moralisme : le seul objectif est de sauver ce qu’il reste de l’humanité par tous les moyens possibles. On se laisse prendre par ce récit incisif qui trace intelligemment son sillon. Quand la fin du tome arrive, l’attente de la suite de l’aventure est grande !

Le dessin magnifie cette ambiance post-apocalyptique tant par ses couleurs froides en sous-sol et chaudes à l’air libre que par les traits des S-Cats. La très belle idée de les avoir imaginés comme des lignes leur donne un aspect de légende, presque irréel. Certaines images stylisées sont vraiment enivrantes.

Cet excellent début présage d’une série de qualité.