Depuis la disparition de Yann et son robot, les adolescents tentent difficilement de survivre aux attaques des machines. Mais au cœur de l'hiver, une découverte vient leur rappeler qu'il existe toujours un espoir. Après deux ans d'attente, on retrouve avec plaisir ce récit apocalyptique prenant, joliment illustré par le dessinateur chinois Xiao Shang.
Depuis l'attaque des machines, les survivants sont sans nouvelles de Yann ni de S.A.M. Avec le froid et l'acharnement des robots qui s'intensifient, le groupe voit ses chances de rester en vie s'amenuiser. Jusqu'au jour où ils trouvent le beeper qui permettait à Yann de localiser son ange-gardien de métal. Ils sont loin d'imaginer ce qu'a pu endurer Yann pendant ce temps...
Après le suspense sur lequel nous avait laissés le précédent tome, on était impatient. Marazano ne nous déçoit pas, nourrissant son intrigue à coups de rebondissements et révélations qui tiennent le lecteur en haleine. On peut juste reprocher une temporalité floue et des sauts un peu brusques d'une scène à l'autre. Cependant l’absence des deux personnages principaux de la première partie recentre le récit sur les personnages secondaires, cassant intelligemment le rythme des deux premiers albums.
Au dessin on retrouve Xiao Shang, dont le trait et les couleurs font forcément penser aux manhuas, pour un traitement parfait de cet univers post-apocalyptique, emplit de machines et de bâtiments en ruine. L'ambiance est beaucoup plus sombre et réaliste que dans certains récits comparables impliquant des enfants-héros. On voit le style évoluer et prendre de l'assurance au fil des tomes, même si l'utilisation de couleurs différentes pour les bulles n'était pas la meilleure des initiatives.
Si les origines de S.A.M. ne sont toujours pas révélées, le mystère concernant le but final des machines est attisé. Deux fois plus de raisons d'attendre avec impatience le dernier tome.