Ce deuxième et dernier tome de L'Ecorché s'ouvre dans les années 20 par ce dialogue :
- Monsieur Paulin... Excusez mon beau-frère : il n'a pas la moindre idée de ce qui vous liait vraiment
aux Maraval...
- Parce que vous, Monsieur Dubreuil, vous le savez?
- C'est-à-dire...
Et nous voilà de retour vingt ans auparavant pour tâcher de comprendre comment, à l'orée du XXe siècle, Tristan Paulin, un peintre souffrant d'une difformité qui lui fait porter en permanence un masque sur le bas du visage, survit aux assauts du destin : le mystère sur sa naissance sert de fonds de commerce à un maître-chanteur, qui n'est autre que Valère, son "meilleur" ami ; ses parents, d'anciens communards, sont morts assassinés ; et Mathilde Maraval, la belle galeriste, se refuse à lui...
Exceptionnellement, Frank Giroud, créateur et écrivain du "label" Secrets a travaillé ici avec un jeune scénariste, Florent Germaine. Dans un ping-pong créatif frénétique, les deux compères ont méticuleusement écrit l'histoire dramatique et tortueuse de ce secret de famille.
Aux pinceaux, Ruben Pellejero donne toute la mesure de son talent. Son sens de la composition, son usage de la lumière lui permettent de raconter cette histoire avec une puissance et une émotion d'une intensité rarement vue ou lue.