Le virus de la grippe aviaire a muté pour contaminer l’Homme et la civilisation s’est effondrée en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. Ancien militaire, Jan, quitte le camp des Alpes pour se rendre dans les Pyrénées, où réside peut-être le dernier espoir de l’humanité. Une quête qui n’a rien à envier aux meilleurs récits post-apocalyptiques.
Lyon, dix ans après l'épidémie. La nature reprend ses droits dans la ville déserte que Jan traverse avec prudence, accompagné de Marguerite. Au passage, il récupère ce qui pourrait lui servir plus tard... Mais à la sortie de la ville, il tombe sur un groupe armé qui veut voler non pas ses trouvailles mais Marguerite.
A mesure des rencontres de Jan, on découvre avec horreur une France dévastée. L’atmosphère de fin du monde est d’autant plus prégnante qu’elle se tient au milieu de noms et de décors familiers. Jean-Pierre Pécau présente des humains à bout, dont les réactions semblent logiques et crédibles dans leur désespoir. La tension est servie efficacement d’une part par les mauvaises rencontres, humaines ou animales, et d’autre part par une certaine organisation ayant encore accès à la technologie, qui veut la peau de Jan. Seule ombre au tableau, les flash-back pas toujours bien introduits.
Le graphisme de Damien fait la part belle au décor et à l’ambiance d’un monde à l’abandon. Le rendu des pleines et demi-pages se révèle souvent saisissant. Quant aux scènes de combat, elles sont suffisamment dynamiques et réalistes dans leur tension dramatique que l’odeur de la poudre se fait sentir...
Ce deuxième tome de Soleil froid donne à la série des airs de récit post-apocalyptique qui compte...