Pataquès revient à « l’essence pop et pulp de la bande dessinée », mais selon ses auteurs, avait-elle disparu de nos rayons BD ? Pour Witko, la réponse est limpide « Plus y en a mieux c’est, contrairement à ce qu’on dit » Et qu’en pensent Karibou, Duparcmeur et Rémi Lascault ?
Karibou, le philanthrope : Je pense qu’il est important d’avoir une place en librairie pour des livres comme Pataquès. Surtout aujourd’hui avec tout ce qu’il se passe. Il est bon d’avoir accès à quelque chose de plus léger ou caustique au milieu de BD plus dramatiques qui parlent de sujets lourds. D’avoir à disposition des BD qui vont s’éloigner de la réalité (je dis ça au vu de la multiplication des BD autobio ces dernières années) et inventer des mondes ou rendre plus décalé le nôtre. Le fait que ça soit des strips en une page, il y a quelque chose de pop là-dedans. Ça se lit en une fois ou en 60, aux WC ou dans le hamac. C’est de la BD qu’on laisse traîner sur la table basse et qui fait dire aux potes « c’est marrant, j’peux t’la piquer ? »
Duparcmeur, le pragmatique : Peut-être. Il y a quand même des albums du genre qui sortent, mais c’est un peu éparpillé à droite à gauche au gré des éditeurs et des collections. Pataquès les rassemble dans une collection identifiable, avec une ligne cohérente, dédiée au format strip et à un humour contemporain. Elle a sûrement comblé un vide dans ce sens.
Rémi Lascault, l’optimiste : Oui, j’ai grandi avec la BD humoristique, et je trouve ça vraiment bien que cela revienne, et que des collections soient créées pour mettre en avant ces albums. Ça fait du bien de rire, et on en a besoin !
Pour les auteurs de Pataquès, pour nous, comme pour Einstein, une chose est sûre, l’humour n’est jamais de trop !
© James, Pataquès
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