L’île de Barbara est un monde parfait. Une île de rêve – littéralement – dans laquelle vit la jeune Aoba. Mais ce monde est un monde factice, où elle est encore une enfant et non une adulte plongée dans le coma. De son côté, Wataraï mène l’enquête sur ce qui est arrivé à Aoba…
Un shojo de science-fiction ? Oui, totalement. Car le genre ne se résume pas à des romances dans certains contextes. Plus vaste que jamais, le shōjo a été mis en lumière en début d’année avec l’exposition de Moto Hagio au Festival d’Angoulême 2024, mais aussi grâce aux éditions Akata, mettant en avant via leur publication des titres de l’autrice. Série en deux volumes (deux volumes double), Barbara trouve ici un écrin particulièrement beau : une édition en volume épais, un poil plus grand que les titres habituels. Une édition soignée, à la hauteur donc de l’œuvre qu’elle contient : un morceau de l’histoire du manga et du shōjo.
Barbara, l'entre-deux-mondes T.1 © Akata
Nous oscillons entre des visions d’enfance teintée de nostalgie, débutons dans un monde onirique idyllique et presque parfait. Les quelques dissonances sont associées à l’incompréhension que nous avons de ce monde que nous ne connaissons pas. Lentement, mais avec une grande efficacité, l’intrigue aborde des thèmes plus durs et matures. Le récit se déploie de plus en plus, avec beaucoup d’ingéniosité et de talent. L’autrice joue avec les thèmes, les codes que ce soit ceux de la science-fiction ou du shōjo, avec ses personnages dont elle explore la psychologie avec brio. Par bien des aspects, Barbara est une œuvre complète et puissante que l’on découvre avec plaisir et avec cette petite question de « pourquoi ne l’avions-nous pas lu plus tôt ? ».
Un grand merci aux éditions Akata pour cette édition, qui permet de se plonger dans ce titre avec délectation.
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