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La part des lâches

couverture de l'album La part des lâches

Éditeur : Rivages

Dessin : Marguerite BoutrolleAuteur :

Collection : Virages graphiques

Genres : Récit de vie, Roman Graphique

Public : À partir de 16 ans

Prix : 24.00€

  • ZOO
    note Zoo4.0

    Scénario

    4.0

    Dessin

    4.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
    0 critique

Le synopsis de l'album La part des lâches

Après un burn-out et une séparation amoureuse, Aby décide de rejoindre la colocation de sa meilleure amie Jet, en Auvergne. Mais l’ambiance devient rapidement pesante pour elle, qui n’est pas habituée à la vie en communaute... Ville ou campagne ? Argent ou décroissance ? Liberté individuelle ou interdépendance groupale ? La part des lâches raconte avec beaucoup de sensibilité nos fragilités et contradictions.


Allô maman bobo-écolo

Un jour tout plaquer pour cultiver son potager à la campagne, se baigner dans des rivières et chasser des champignons (parfois hallucinogènes) entre amis : le rêve ? Peut-être.

Aby a 25 ans. Après un burn-out, elle squatte dans la maison de Henri à Brioude, en pleine campagne auvergnate, avec Jet, Tom et Sara. La jeune femme a quitté son petit copain et son job parisien. Dans le flou, elle s’interroge sur son mode de vie. « Je crois que je n’arrive plus à aimer l’ambiance de Paris. Le côté “on dépense pour oublier”. On se déguise en cool kids pour faire semblant de l’être. » Dans la chaleur suffocante de l’été, les questions se bousculent. La solution serait de vivre en communauté, à la campagne. Un retour aux sources... Mais le malaise s’installe progressivement. Aby étouffe, elle n’arrive pas à se faire à cette vie partagée de néo-rurale. Que faire ?

La part des lâches

La part des lâches © Rivages

Après le très bon Fraîche (La Boîte à bulles) traitant des premières relations amoureuses, Marguerite Boutrolle nous met cette fois face aux contradictions de toute une époque. Entre, d’un côté, l’envie d’un retour à la terre, à des choses plus concrètes et, de l’autre, le besoin de cultiver ses aspirations individuelles. Dans un monde toujours plus terrifiant, la question du « sens » se pose de plus en plus, pour toujours plus de personnes. Avec son lot de culpabilité et de lâcheté.

Marguerite Boutrolle change complètement de graphisme pour ce second album : elle dessine de façon plus « jetée », son trait est plus souple. Tout est en monochromie bleue, estompée, vaporeuse. L’autrice accorde un grand souci aux paysages sonores, à la musicalité des bruits (herbes sèches dansant sous le vent, poêle chantant sur le feu...). Un album source de réflexion.

Article publié dans le Mag ZOO N°98 Mai-Juin 2024

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