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La fortune de Poutine

couverture de l'album La fortune de Poutine

Éditeur : Nouveau Monde éditions

Dessin : Gildas JavaAuteur :

Collection : NMG.NOUV.MOND.G

Prix : 22.90€

  • ZOO
    note Zoo5.0

    Scénario

    5.0

    Dessin

    4.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
    0 critique

Le synopsis de l'album La fortune de Poutine

Les services secrets occidentaux estiment les avoirs détenus par Vladimir Poutine et ses proches entre 150 et 250 milliards d'euros, ce qui en ferait l'égal d'Elon Musk et Bernard Arnault. Pour la première fois, une BD d'enquête lève le voile sur une des plus grandes entreprises de prédation économique de l'histoire. 1990 : l'URSS est sur le point de s'effondrer. Le KGB organise le détournement vers l'ouest de sommes colossales d'argent occulte, afin de préparer sa survie. Années 1990 : le service place des hommes de confiance auprès des politiciens et oligarques de la nouvelle Russie. Poutine devient maire-adjoint de Saint-Pétersbourg. Tout est à vendre : la création de casinos, les stations services, le port, le droit d'implanter des sociétés étrangères, etc. 1996 : Poutine rejoint l'administration présidentielle et prend la tête du KGB (devenu FSB) 2 ans plus tard. Les assassinats politiques se multiplient. Le clan Eltsine le désigne comme successeur pour...

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Le Scarface russe ?

Un ouvrage passionnant et très bien construit sur la trajectoire de Poutine depuis la fin des années 80, comment il a amassé une immense fortune tout en étendant son pouvoir. Le dessin est à la hauteur, avec une ambiance glaçante.

Un docu-BD, cela peut être indigeste, trop didactique, sans émotion. Et son dessin n’a pas toujours d’intérêt en soi, il sert alors juste à porter le propos, sans soin visuel particulier. Avec La fortune de Poutine, on est loin de tout ça !

La couverture de Gildas Java annonce la couleur, avec un Poutine tel qu’on le voit dans ses interventions officielles : le regard par en-dessous, la moue ne laissant rien présager de bon. Il y a du style. La teinte grise évoque le bloc de l’Est des années URSS, le dégradé tirant légèrement sur le rouge en haut de l’image. Un éclairage électrique, blafard… Les pages intérieures sont du même acabit, sans rupture graphique. On n’est pas déçu.

La Fortune de Poutine

La Fortune de Poutine © Nouveau Monde éditions

Yvonnick Denoël nous raconte Vladimir Poutine depuis 1989, quand il collabore avec la Stasi pour compromettre des hommes d’affaires de l’Ouest avant de très vite se retrouver l’homme fort de Saint Pétersbourg. L’album met d’abord en évidence toutes les stratégies élaborées par un réseau de ténors du KGB pour maintenir leur influence malgré la décomposition de l’URSS, tout en plaçant un maximum d’argent à l’étranger. Poutine n’est au début qu’un acteur parmi d’autres. Mais il est habile à mettre main basse sur les richesses énergétiques du pays en développant des liens avec la mafia russe dans la ville puis dans toute la Russie, qu’il finit par conquérir.

De leur propre aveu, les auteurs ont dû simplifier, condenser ne serait-ce que pour le nombre incroyable de sociétés écrans, de prête-noms, de petits arrangements entre amis oligarques… et d’assassinats. Le propos n’est ainsi jamais trop technique. Denoël a fait un vrai travail d’investigation. On s’intéresse aussi à la famille de Poutine et à ses (ex) maîtresses, à ses vues sur l’Ukraine, ses liens avec Prigojine (dirigeant du groupe Wagner)...

Dans cet univers cynique du toujours plus » (de pouvoir, d’argent), on est proche du roman noir. Mais c’est la réalité.

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