Il a 20 ans et retourne au lycée avec sa mine patibulaire, sa mauvaise réputation et sa cicatrice. En clair, il n’a aucune chance d’être tranquille.
Il s’appelle Léo et si son étrange situation interpelle ses camarades, elle importe peu à Sumire. La jeune fille est quant à elle vive, affirmée et franche. Elle s’intéresse à Léo depuis qu’elle l’a sauvé d’une agression et souhaite se rapprocher de ce surprenant condisciple fort mystérieux. Elle est loin de se douter que leur rencontre remonte à bien plus longtemps que ces évènements récents et que son désir de prise de contact répond secrètement au souhait le plus profond et le plus caché du garçon. Mais leur relation ne peut être que tourmentée à mesure que se révèlent les incidents qui ont amené Léo à se faire oublier et qui le poussent à garder ses distances malgré leur attirance respective fondamentale.
![Scar and Romance T.1 Scar and Romance T.1](https://cdn.zoolemag.com/red/alb/313020/MCE/665691-1.png)
© Rin Mikimoto / Kodansha Ltd.
Sociabilisation complexe à retardement
Malgré un casting intéressant renversant les présupposés sociétaux et des interactions qui creusent l’individualité nécessaire de tout être, Scar and Romance ne détonne pas forcément par ses thèmes, qu’on aime retrouver de shojo en shojo, mais attire plutôt l’œil grâce à un environnement visuel étonnamment précis.
Outre un sens du style marqué et particulièrement mis en avant, l’autrice de Kiss me at midnight (Pika) et de Close to heaven (Pika) met le turbo graphiquement. Cet affinage artistique rajoute beaucoup de corps au récit. On y perçoit alors le charme dans lequel les personnages baignent et le récit se texture ainsi plus facilement, teint de leurs sentiments à fleur de peau. La série fait en tout cas définitivement mouche.