ZOO

On l'appelait Bebeto

couverture de l'album On l'appelait Bebeto

Éditeur : Dargaud

Prix : 24.00€

  • ZOO
    note Zoo4.5

    Scénario

    5.0

    Dessin

    4.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
    0 critique

Le synopsis de l'album On l'appelait Bebeto

À Sant Pere, dans les années 90, tout semble figé. On rêve de la grouillante et inconnue Barcelone, inatteignable, et pourtant à quinze minutes en train seulement. Les gamins du quartier vivent dehors et égrènent le temps en courant derrière un ballon sur les terrains. Dans quelques années - ils savent qu'ils n'y échapperont pas - , ils viendront grossir les rangs des usines et des entrepôts de la zone industrielle. Ce qui ne les empêche pas de rêver, pour le moment, vibrant lors des matchs des vacances ou devant le Tour de France. Cette année-là, alors qu'Indurain montre des faiblesses pendant sa course, Carlos, 12 ans, rencontre Bebeto, un adolescent au corps étrange, disproportionné, maladroit. Tout le monde l'appelle comme ça, sans connaître son véritable nom. Pourquoi semble-t-il être bloqué à une étape de la vie qu'il aurait dû fuir depuis longtemps ? Carlos, comme les autres, n'essaye pas vraiment de le comprendre, trop pressé de...

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La critique ZOO sur l'album On l'appelait Bebeto

Une chronique des années 90 qui se déroule dans la banlieue de Barcelone. Au travers de l’amitié d’un jeune garçon et d’un autre plus âgé, un peu simplet, l’auteur s’attache à montrer l’évolution psychologique des jeunes au passage à l’âge adulte.

À Sant Pere, en Catalogne, le jeune Carlos vit avec ses parents, son grand frère et sa grand-mère dans une barre d’immeuble. Son père et sa mère ont quitté l’Espagne pour aller vivre en Belgique puis sont revenus après la naissance de leur deuxième fils. Ils travaillent durs dans un commerce et le jeune garçon est souvent livré à lui-même. Son frère le protège et il passe du temps avec sa mémé Illu qui a un peu perdu la tête. Carlos grandit, il quitte la cour de l’immeuble réservée au moins de 10 ans pour rejoindre les terrains de foot de rue où il joue avec ses 4 copains. L’un d’entre eux, surnommé Bebetto, est plus âgé et un peu attardé. Il est le cousin de la jeune Sorrow qui travaille pendant les vacances dans un bar de la plage. Carlos est très attiré par la jeune fille et se rapproche de Bebetto pour la côtoyer sans oser lui avouer son amour.


Cette chronique de l’adolescence est très juste et toutes les émotions décrites ou évoquées ont un goût de vécu. L’auteur a dû retranscrire une partie de son histoire dans ces scènes tellement le récit sonne vrai. La narration est empreinte d’une grande quantité de sentiments : la nostalgie, la passion, l’amitié, la volonté d’exister… Les moments difficiles côtoient les moments joyeux.

Extrait de l'album On l'appelait Bebeto

Extrait de l'album On l'appelait Bebeto aux éditions Dargaud © Dargaud Javi Rey

Aux situations absurdes succèdent des situations gênantes. Tous les coups de la vie sont racontés autour de deux sports : le foot que les jeunes ados pratiquent en continu et le cyclisme que la grand-mère suit à la télé en grande fan d’Indurain. Javi Rey a construit magnifiquement son récit en y mettant plein de petites touches de vie et tel un peintre, tous ses petits coups de pinceaux construisent peu à peu un tableau qui va au-delà de chaque couleur.

Extrait de l'album On l'appelait Bebeto aux éditions Dargaud

Extrait de l'album On l'appelait Bebeto aux éditions Dargaud © Dargaud Javi Rey

Javi Rey illustre cet ouvrage de son trait semi réaliste. Son encrage fin et ses couleurs en aplats donnent une lisibilité parfaite au récit. Les planches aérées, en deux ou trois bandes, permettent de donner le ton à la narration. Ces jeunes sont souvent dans l’attente ou dans l’observation et ces dessins travaillés et aérés, projetés sur des grandes surfaces permettent d’exposer les sentiments et les ressentis des protagonistes principaux.

Un album loin d’être « bébête » qui devrait toucher un grand nombre de lecteurs.


La bande annonce sur l'album On l'appelait Bebeto

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