1924, Mona est ouvrière dans l’une des usines de sardines de Douarnenez. Elle vit au rythme de la cloche et de l’arrivée des bateaux de pêche. Face à un quotidien de plus en plus difficile, son mari pense qu’il est temps que leur fille rejoigne aussi l’usine. Mais en novembre, une poignée de sardinières se soulève contre les conditions de travail et déclare la grève. Mona commence à rêver d’un autre avenir et rejoint les rangs des manifestantes, contre l’avis de sa famille. Dans la rue, toutes s’élancent : les cantiques bretons qui rythmaient le travail sont remplacés par le chant des Penn-Sardin en lutte.
Le Chœur des sardinières
Éditeur : Steinkis
Auteur : Max Lewko, Léah Touitou
Prix : 20.00€
- ZOO
4.0Scénario
4.0Dessin
4.0
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Le synopsis de l'album Le Chœur des sardinières
Les pionnières du droit des femmes
Il y a cent ans, les Penn Sardin, ouvrières sardinières de Douarnenez (Finistère), se rebellaient pour obtenir de meilleures conditions de travail. En cette année de centenaire, Le choeur des sardinières est une belle bande dessinée qui leur rend hommage.
Elles chantaient pour supporter la dureté de leur travail à l'usine. C'était il y a cent ans, à l'automne 1924. Juste après la condamnation à Quimper (Finistère) de Guillaume Seznec pour le meurtre du conseiller général Pierre Quémeneur. À quelques kilomètres de là, dans le port sardinier de Douarnenez, les Penn Sardin (tête de sardine en breton), ces ouvrières des nombreuses conserveries de la ville se rebellaient pour obtenir de meilleures conditions de travail et l'heure de boulot à 1,25 francs.
Le Choeur des sardinières © Steinkis
La révolte dura 46 jours. 46 jours de grève collective sur le port du Rosmeur et dans les ruelles de cette cité de caractère aujourd'hui très branchée. Une lutte partagée entre les ouvrières des conserveries, le maire communiste Daniel Le Flanchec au péril de sa vie (il se fit tirer dessus un soir de révolte dans un bar de Douarnenez) et les travailleuses de nombreuses autres usines de la ville, comme celles des biscuiteries ou encore le ministre rouge Charles Tillon. Début janvier 1925, ces femmes tenaces étaient récompensées pour leur mobilisation historique.
Parmi elle, une ouvrière devenue légendaire : Joséphine Pencalet. En mai 1925, elle fut la première femme élue aux élections municipales sur la liste du maire sortant, Daniel Le Flanchec. Mais en novembre, le Conseil d’État invalidait l'élection de cette dame tenace et déterminée pour la (mauvaise) raison que les femmes n'avaient pas encore le droit de vote. Cent ans plus tard, Douarnenez célèbre ses sardinières en grandes pompes.
Cette chouette BD de Léah Touitou et Max Lewko leur rend un vibrant hommage narratif et graphique.
Article publié dans le Mag ZOO N°102 Janvier-Février 2025
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