Fragments d'espoir

Le 11 mars 2011, La côte est du Japon est ravagée pas un séisme, un tsunami, et la catastrophe nucléaire de Fukushima. Quelques mois après, Moto Hagio publie les sublimes Fragments d'espoir.

" J'espère que ces pages vous permettront de réfléchir avce moi au futur de notre planète et qu'elles empêcheront Fukushima de sombrer dans l'oublie. Pourvu que dans dix ans et même cent ans, on s'en souvienne encore. "

Ces paroles de Moto Hagio concluent un recueil dans lequel l'autrice met en scène à la fois Naho, jeune fille qui a perdu sa grand-mère à cause du tsunami, au Japon où le compteurs de particules font partis du quotidien, où le nucléaire devient une allégorie aussi sensuelle que dangereuse....

Nucléaire, Non merci!

Prépublié en 2011 au Japon dans le magazine Flowers des éditions Shôgakukan, compile cinq histoires courtes de Moto Hagio inspirées des événement de 2011. La mangaka est un monstre sacrée. Dans les années 1970, avec ses consoeurs de Groupe de l'an 24, elle donne ses lettres de noblesse au shojo, jusqu'à lors méprisé et majoritairement écrit pas des hommes. On lui doit nombre de classique; de la saga vampirique ( ), aux récits SF (), en passant par l'avant garde du boy's love ( ). L'autrice multirécompensée ( notamment un Fauve d'Honneur au Fesrival d'Angoulême en 2024) a été une des premières artistes à écrire sur le drame de Fukushima.

Extrait de Fragments d’espoir (Moto Hagio, Akata, 2025) : cinq récits poétiques et bouleversants inspirés de la catastrophe de Fukushima. © Akata - Moto Hagio

Dans Fragments d'espoir, Moto Hagio brosse une critique acerbe de la société capitaliste et questionne le recours à l'utilisation du nucléaire. Elle rappelle les catastrophes de Tchernobyl et Three Mile Island, la contamination des terressur 30km à la ronde pendant près de 100 ans, la logévité de la pollution nucléaire.... Elle utilise le trope patriarcal de la femme-objet et compare ce désir malsain, à celui consumériste des pronucléaires. Tout en dressant un portrait boulversant du difficile deuil et des traumatismes à vif de la société japonaise.

Poésie atomique

Moto Hagio se réapproprie le roman Le Train de nuit dans la Voie Lactée de kenji Miyazawa, la personnage biblique de Salomé, ainsi que la chanson Tachikawa Drive de Yoshihiro Kai et livre des formes de narration novatrices, pliene de poésie et de dynamisme.

Son découpageest léché ( la transition entre le contenu d'une tasse et des enfants courants sur la plage mérite à elle seule l'Oscare des meilleurs effets visuels) er ses perosnnages aux yeux immenses rappellent Shôtaro Ishinomori et Masako Yashiro. Une oeuvre devenue un classique, une lecture intemporelle.

Article publié dans le Mag ZOO Manga N°20 Juillet-Août 2025