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un flic sous l'occupation T.1

couverture de l'album un flic sous l'occupation T.1

Éditeur : Glénat BD

Scénario : Philippe RichelleDessin : Jean-Michel Beuriot

Prix : 17.50€

  • ZOO
    note Zoo4.5

    Scénario

    4.0

    Dessin

    5.0
  • Lecteurs
    note lecteurs5.0
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Le synopsis de l'album un flic sous l'occupation T.1

Dans le Paris occupé des années 1940, les inspecteurs Marsac, Brunet et Mercadier enquêtent sur un double meurtre sordide. Les victimes : un couple de personnes âgées cambriolées et abattues froidement. Les circonstances de ce crime rappellent étrangement à Marsac le mode opératoire d’un tueur, Lucien Grenier, qu’il avait arrêté avant la guerre. Il ne tarde pas à découvrir que Grenier, libéré par les Allemands, mène une vie confortable à Neuilly en travaillant pour le compte de l’Occupant. Dans une France divisée, Grenier n’est pas un cas isolé. De nombreux repris de justice sont recensés dans les « officines » allemandes. Face à cette situation, certains, comme le commissaire Fleury de la police judiciaire, préfèrent démissionner. Mais pour ceux qui restent, comme Marsac et ses deux collègues la tâche s’annonce difficile. Tandis que l’affaire s’enlise, Paris connaît des heures sombres. Et ceux qui ne subissent pas la...

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La critique ZOO sur l'album un flic sous l'occupation T.1

Dans leur nouvelle série, Jean-Michel Beuriot et Philippe Richelle illustrent combien le roman policier peut devenir un miroir de l’Histoire. En mêlant tension dramatique et rigueur documentaire, cette bande dessinée dépasse l’intrigue criminelle pour sonder les compromissions d’une époque trouble.

Une nuit pendant la Seconde Guerre mondiale, quatre malfrats s’introduisent dans une maison bourgeoise de banlieue. Ils ligotent les propriétaires, un couple de retraités, puis passent la nuit à vider méthodiquement la demeure de ses objets de valeur. Tandis que l’un des voleurs part en voiture avec un premier chargement, les trois autres festoient en puisant dans la cave à vins. Au petit matin, le mari, encore marqué par les brutalités subies, est libéré et contraint de se laver puis de s’habiller. Sous la menace, il accompagne le chef du gang jusqu’à sa banque. Présenté comme son secrétaire, le criminel parvient à se faire introduire dans la salle des coffres. Forcé d’ouvrir le sien, le vieil homme assiste impuissant au pillage de ses économies. De retour à la maison, le chef exécute froidement le couple avant de s’enfuir avec ses complices à bord d’une seconde voiture. Seule la domestique, réfugiée en silence dans une penderie, survit et assiste à leur départ.

Une enquête

Une enquête dessinée par Jean-Michel Beuriot
© Glénat 2025

L’enquête est confiée à l’inspecteur Marsac, jeune policier méthodique et déterminé. Sur place, il recueille le témoignage de la bonne et découvre des documents liés à la banque du propriétaire. Il s’y rend donc, et rencontre le directeur de l’établissement, qui se montre visiblement nerveux. Ce dernier confirme avoir reçu la victime accompagnée d’un soi-disant secrétaire, mais se dit incapable d’en donner une description précise, comme s’il craignait de trop en révéler…

Les auteurs, déjà connus pour leur série en neuf volumes Amours Fragiles retraçant le destin d’un jeune Allemand durant la guerre, explorent cette fois l’époque du côté de la police française. Ils mettent en lumière les difficultés des forces de l’ordre face à des criminels parfois liés aux occupants allemands. Une période où les lignes se brouillent, où le gris domine sur le noir et le blanc, et qui nourrit les arrangements de chacun. Philippe Richelle, fidèle à ses thématiques sur l’intégrité citoyenne et politique, trouve ici un nouvel espace d’expression.

Au dessin, Jean-Michel Beuriot déploie son style caractéristique : un réalisme épuré, proche de la ligne claire. Avec une grande maîtrise documentaire, il restitue chaque décor avec justesse et signe des planches remarquables remplies de détails et d’objet d’époque. Les couleurs d’Albertine Ralenti, à la fois sobres et nuancées, accompagnent parfaitement l’atmosphère du récit.

Ce premier tome, particulièrement abouti, suscite une réelle envie de découvrir la suite.

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