Chic ! Un nouveau Dad ! Nob enchaîne les albums, pour que la série reste présente dans le journal de Spirou. Il a raison : on adore ! On sourit beaucoup à la lecture de ces pages : des sourires espiègles, attendris... Déjà 1 million d’albums vendus !
Nob a vu de son propre aveu ses personnages prendre leur indépendance, après avoir été inspiré par son propre quotidien de père (sans pour autant vouloir verser dans l'autobiographie). Sa femme et ses enfants ont les clés de bien des gags, qui infusent de la vie quotidienne.
En 12 albums, les personnages ont vieilli de deux ans, deux ans et demi. Bérénice entre à l'école maternelle avec son enthousiasme habituel : elle est grande, elle le répète, et elle veut apprendre à écrire ! Mais le chemin de l'apprentissage est semé d'embûches… Roxane, survivaliste convaincue, s’est coupé les cheveux et se montre de plus en plus rebelle, faisant écho à la jeunesse qui reproche à ses aînés de lui léguer une planète en piteux état. Ondine est aussi dans l'air du temps, d’une autre manière : elle utilise l’IA pour l'aider à faire ses devoirs. Et elle crée un groupe de rock. Dad va-t-il s'en mêler ? Forcément, il est un artiste dans l'âme... Quant à l’aînée, Pandora, elle parle de prendre son indépendance. Mais Dad peut-il l'entendre ? Il pense avec nostalgie au passé, alors que le monde évolue.
Le douzième volet d'un album signé Nob, à l'expressivité toujours aussi agréable
© Dupuis, 2025
La petite chienne Muff est également à la page : elle est devenue influenceuse sur les réseaux sociaux, aidée par les filles. Comment Dad va vivre la présence d'une star dans son foyer ? Et en guest star : Mamette, en fin d'album. Un personnage très cher à Nob. Il n'a plus le temps de lui consacrer d'album mais il la fait vivre au travers de caméos. Le dernier gag est peut-être le plus beau, avec cette part d'émotion si spécifique à l'univers de Dad.
Graphiquement, c'est toujours une merveille. Des personnages expressifs dans le décor Ikea de l'appartement familial. Le tout dessiné à la tablette graphique, qui permet à Nob un rendu nerveux comme le caractère de Dad.
Enfin, pourquoi Chaos bang ? Outre la référence au joyeux bordel ambiant, Nob est un fan d'Indochine et c'est le titre d'une de leurs vieilles chansons (Kao-Bang).
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