ZOO

Deryn Du

couverture de l'album Deryn Du

Éditeur : Dupuis

Scénario : Guillaume SorelDessin : Guillaume SorelAuteur : Coloriste : Guillaume Sorel

Collection : Aire Libre

Prix : 25.00€

  • ZOO
    note Zoo3.5

    Scénario

    3.0

    Dessin

    5.0
  • Lecteurs
    note lecteurs3.5
    2 notes pour 0 critique

Le synopsis de l'album Deryn Du

Le long de la côte galloise, un village est la proie d'une série de crimes inexplicables. Alors qu'un grand soleil irradie la petite cité en ce bel été, toutes les nuits, ses habitants plongent dans les abîmes de l'enfer! Quel monstre frappera dans l'obscurité? Qui sera la prochaine victime? Quelle horreur fantastique s'abattra sur ce petit port si paisible autrefois? Une captivante réflexion sur les techniques que la bande dessinée offre pour transmettre le sentiment de « peur». Seul Guillaume Sorel pouvait relever ce défi!


La critique ZOO sur l'album Deryn Du

Dans cette histoire dont le but est de faire peur, Sorel met en valeur sa maestria graphique. Avec son trait si caractéristique, ce véritable créateur d’univers propose des éclairages subtilement travaillés, au service d’un scénario assez classique.

C’est un petit village portuaire du Pays de Galles, blotti au pied d’une falaise dont les habitants ont une vie simple. Jusqu’à ce que des meurtres abominables, incompréhensibles, soient perpétrés. Un couple mort dans sa chambre peut-il vraiment avoir succombé piétiné par des chevaux ? Les policiers du cru sont cartésiens, mais l’imagination de certains villageois galope. L’auteur de ces crimes est-il de ce monde ? Comme il l’explique en fin d’ouvrage, Guillaume Sorel a fait cet album pour montrer dans quelle mesure une BD peut faire peur. A ces fins, il déploie tout un arsenal graphique.

Une BD à la fois horrifique et fantastique signée Guillaume Sorel

Une BD à la fois horrifique et fantastique signée Guillaume Sorel
© Dupuis, 2025

Sorel est connu pour son amour des univers lovecraftiens. Ici, il va puiser son inspiration en amont de l’œuvre de Lovecraft, dans les romans d’Arthur Mechen. La nature donne à l’atmosphère un accent aux frontières du surnaturel. Comme dans certains films d’horreur, une petite fille tient un rôle clé. Avec son visage malgré tout presque adulte, est-elle victime ou bourreau ? Le lecteur est rapidement fixé. Avec en prime des poupées dont l’œil tombe de l’orbite, on pense à Chucky la poupée de sang ou autre film du genre.

Le style de Sorel est unique. Et sa maitrise de la lumière est totale. Sa science de l’aquarelle lui permet de magnifier sous les rayons du soleil le village, cadre de l’enquête. Ou plutôt de la double enquête : celle faite par le constable aux favoris roux, un pragmatique à toute épreuve ; et celle faite par un jeune homme de la ville, plus ouvert au surnaturel. Un peu comme le duo de X Files.

La nuit abrite les meurtres ainsi que des séquences cauchemardesques fantasmagoriques. La palette se fait alors sombre, la construction des planches éclatée, pour ne pas dire torturée. Le scénario, lui, est en revanche assez balisé. Mais le traitement de l’artiste lui donne une saveur particulière.

Un corbeau magnifiquement dessiné, plein de vie, accompagne le récit. A propos, Deryn Du signifie « oiseau noir ».

Haut de page

Commentez et critiquez

1200 caractères restants

Commentaire et critiques (1)

note de la critique de spitfire89

4.0

Guillaume Sorel nous emmène dans des contrées inquiétantes dans une bourgade typique des bords de mer gallois, village pittoresque qui vit au rythme de meurtres aussi étranges qu'inexplicables. le mystère grandit avec un placide d'enquêteur pour un thriller teinté d'horreur et de mysticisme. Un whodunnit macabre où Guillaume Sorel veut nous faire trembler et où une inquiétante impression nous gagne en lisant cette histoire.

Le 18/12/2025 à 16h34