Dumbbell : Combien tu peux soulever ? - T3

Le Japon adore les séries didac­tiques bizarres, mélanges de leçons de vie et de discours encourageants souvent débor­dant d’humour et de fan-service. Si 50 Nuances de gras qui se conclut sous peu chez Doki Doki et, disons, Anus beauté chez Kurokawa avaient laissé des questions de santé sans réponse, Dumbbell : combien tu peux soulever ? se chargera d’y répondre dans la joie, l’énergie et les mus­cles saillants. Il faut bien entendu prendre la série avec légèreté, atténuer sa propension à la nudité en se rappelant qu’elle a besoin d’appâter le chaland, se souvenir du souci de simplification imposé par le besoin de délivrer réguliè­rement des informations péda­gogiques sportives qui rejaillit sur les personnalités des prota­gonistes. Une fois la série bien délimitée dans son rôle de petit plaisantin éducatif, l’apprécier n’est pas difficile. Pire, on serait capable d’y rester scotché à me­sure que ses running gags et ses développements corporels s’im­priment dans nos esprits.

Dumbbell, combien tu peux soulever ? Tome 3
©Meian, éditions 2022

Hyper trophée musculaire 

On se prendrait même à avoir envie de trouver une petite rou­tine d’entraînement, à l’instar des deux héroïnes qui poursuivent vaillamment leurs objectifs, un développé­-couché après l’autre. La première voudrait éviter que ses habitudes alimentaires gar­gantuesques l’impactent physi­quement tandis que la seconde assume son désir obsessionnel envers les muscles et non leurs porteurs. Parviendront-­elles, à elles deux, puis accompagnées d’acolytes toujours plus farfelus, à maintenir le rythme ? 

Article publié dans le mag ZOO MANGA N°3 Mai-Juin 2022