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couverture de l'album

Série : La Maison des MaikoTome : 1/5Éditeur : Noeve Grafx

Scénario : Aiko KoyamaDessin : Aiko KoyamaTraducteur : Anaïs Fourny

Collection : SHONEN

Genres : Manga, Shonen

Prix : 7.95€

  • ZOO
    note Zoo3.5

    Scénario

    3.5

    Dessin

    3.5
  • Lecteurs
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La critique ZOO

En 2 années d’existence, Noeve Grafx aura su s’imposer comme un éditeur éclectique et expérimental à suivre de près. Le mois dernier, son catalogue accueillait les deux premiers volumes de La Maison des Maiko, une plongée dans le quotidien d’une jeune cuisinière au
service d’une maison de maiko, et première publication en francophonie pour son autrice, Aiko Koyama. Cette série fleuve, toujours en cours au Japon avec 21 volumes, saura-t-elle vous mettre l’eau à la bouche ?

Kiyo, 16 ans, quitte sa campagne natale pour Kyoto dans l’espoir d’y devenir maiko (apprentie-geisha). Mais très vite, une réalité s’impose à elle : elle n’est pas faite pour ça ! Qu’à cela ne tienne, c’est en devenant cuisinière pour la maison qui la formait que la jeune fille soutiendra ses camarades artistes dans leur quotidien difficile !

Racontant le quotidien tranquille d’une héroïne discrète, dévouée et à l’optimisme imperturbable, La Maison des Maiko emprunte de nombreux codes à l’iyashikei*. Toutefois, le titre a un rapport un peu moins fétichiste à son héroïne que certains mangas du genre. Si sa candeur extrême pourra s’avérer aussi attachante qu’agaçante (dépendamment des goûts de chacun), celle-ci n’est pas l’objet de toutes les attentions (masculines), a des défauts, et acquiert un peu de dimension au travers de flashbacks bienvenus qui font le point sur ses motivations et les relations qu’elle entretenait avant son arrivée à Kyoto. Ce volume se concentre quasi exclusivement sur Kiyo et garde les autres personnages très en retrait. Pour l’instant, aucune maiko ne sort réellement du lot, et cette absence de figures secondaires consistantes limite un peu le personnage de Kiyo, qui ne peut pas se développer au travers de son rapport aux autres. Mais nul doute que cela sera amené à évoluer dans les prochains volumes !

La maison des Maiko

La maison des Maiko
©MAIKO-SAN CHI NO MAKANAI-SAN ©2017 Aiko KOYAMA / SHOGAKUKAN ©Noeve Grafx

Ce premier tome surprend également en ne se concentrant pas tant que ça sur l’élaboration des recettes concoctées par la protagoniste, prenant le parti d’intéresser plutôt par les anecdotes et les petites aventures qui gravitent autour de chacun des plats. Cela permet au récit davantage de
variété dans l’action et le ton, ce qui ne le rend que plus divertissant. Si la cuisine ne vous passionne pas, La Maison des Maiko ne doit pas vous faire peur !

Comment conclure sans mentionner l’une des plus grandes qualités du titre : son dessin ! Si l’aspect moe des personnages pourrait en refroidir plus d’un, Aiko Koyama lui associe un trait fin et précis qui marie trames douces et aériennes et coup de crayon griffonné pour composer des décors fourmillant de vie mais jamais étouffants. Les planches, tantôt riches et tantôt plus épurées, dégagent beaucoup de charme.

La Maison des Maiko est donc une belle surprise, dont l’atmosphère chaleureuse sied parfaitement à la saison ! Reste à espérer que la formule ne s’essouffle pas trop vite…

* « sous-genre de la tranche de vie, représentant des personnages vivant des vies paisibles dans des environnements apaisants » (Wikipédia)

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